Algérie

Des enfants placés à la pouponnière par la DAS



Quatre enfants ont été placés au niveau de la pouponnière après avoir été abandonnés par leurs mères, sept ont été placés sur ordonnance du juge des mineurs, étaient en danger moral (mendicité, délinquance, violence et autres), selon les statistiques de la Direction de l'action sociale durant les six premiers mois de l'année en cours.Les mères qui abandonnent leurs enfants ont trois mois pour revenir sur leur décision. Une fois le délai expiré, l'enfant sera systématiquement placé en milieu familial dans le cadre de la Kafala qui a permis à des milliers d'enfants algériens privés d'affection familiale d'intégrer une famille. La famille kafila a toujours le libre choix du sexe et de l'âge de l'enfant. Le travail ne s'arrête pas là, car une enquête sociale, économique et psychologique doit se faire d'abord sur les lieux, pour s'assurer que l'enfant grandira dans des conditions favorables, et que le couple est vraiment prêt à ouvrir ses bras à cet enfant, pour lui offrir le lien de parenté dont il a été privé par ses parents biologiques, pour se reconstruire et vivre pleinement avec ses parents adoptifs. Une fois l'enquête bouclée, les dossiers présentés doivent passer par une commission présidée par la direction de la DAS qui décidera au cas par cas du placement de chaque bébé. Toutefois, la démarche à suivre est aussi longue qu'éprouvante, surtout pour les émigrés. Selon la Direction de l'action sociale, il existe une forte demande d'adoption que les services concernés ne peuvent satisfaire. Une forte demande qui parvient de Relizane et même d'autres wilayas de l'Ouest et de l'étranger. Actuellement, des dossiers (acceptés) sont en instance, car les demandes sont satisfaites selon la «disponibilité des enfants». En fait, ces chiffres ne concernent que les plus «privilégiés» d'entre les nouveau-nés abandonnés, à savoir ceux laissés dans les maternités ou encore ceux déposés volontairement par leurs mamans au siège même de la pouponnière. Car par manque d'informations, les mères célibataires, de crainte d'être reconnues et identifiées, au lieu de s'adresser au centre d'accueil des enfants ou aux pouponnières, préfèrent abandonner leurs progénitures dans la rue. Conditions climatiques difficiles, ces nourrissons finissent par périr. Toutefois l'analyse du chiffre révèle que le phénomène a connu une baisse par rapport aux années précédentes. Mais cela n'explique en rien l'assassinat. L'ignorance et la désillusion, ainsi que le jugement d'une société qui refuse d'admettre ce fait social, qui prend de plus en plus de l'ampleur, finissant par contribuer à l'aggravation de ce phénomène et condamne les enfants nés sous X. La majorité des mères célibataires rejettent leurs enfants de peur d'être rejetées par leurs familles et par la société. Les normes et les règles qui régissent notre société sont ébranlées par l'existence des mères célibataires, une catégorie qui d'ailleurs a toujours existé mais dont la régulation s'est faite par des stratégies qui tentaient d'atténuer et de rendre invisibles le phénomène à travers le mariage ou l'infanticide. Mais, il existe des femmes et des jeunes devenues enceintes et souvent rejetées par leur partenaire mais qui décident d'assumer la garde de l'enfant. Elles font preuve d'une conscience aiguë de leur responsabilité et d'un niveau de maturité élevé.


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