Algérie

Des enfants en danger


En attendant de pouvoir récupérer (un jour peut-être) la piscine de Ben M'hidi, les enfants de Skikda, en plus de la Grande bleue, disposent désormais de 4 nouvelles grandes « piscines » en plein air. Ils pourront s'y baigner à loisir, au risque de payer cette nouvelle attraction de leur santé, voire de leur vie. Pour se faire une idée et comprendre les drames qui peuvent survenir, il faut juste arpenter l'allée menant au nouvel hôpital. Sur un des flancs de la chaussée, 4 grandes fosses inondées, devant initialement servir de fondations à des projets de construction, sont quotidiennement investies par des enfants. « Ils viennent des habitations avoisinantes et s'amusent à y faire des plongeons ; ils nagent dans ces eaux sales et pleines de la rouille de ferraille, des passants les chassent des fois, mais à chaque fois ils reviennent ; normal, ce chantier n'a jamais été cloisonné et les fossés engendrés par le béton et la ferraille restent ouverts devant tous », témoigne un jeune homme qui tient une petite table de tabac juste devant l'entrée du nouvel hôpital. Le chantier en question a été entamé le 16 août 2006 en vue de la construction de 500 logements socio-locatifs, lesquels devaient êtres réceptionnés en août 2008. Le chantier n'avancera pas d'un iota et l'entreprise turque, qui avait bénéficié à l'époque du projet montrera vite ses limites.Les Turcs préciseront cependant que l'étude réalisée n'avait pas pris en considération la nature marécageuse du site. Ceci n'empêchera pas l'OPGI de jouer son rôle en procédant à la résiliation du contrat pour abandon de chantier. Les Turcs sont donc partis, et au lieu de laisser aux Skikdis 500 logements, ils lègueront à leurs enfants 4 étangs infectés, remplis de ferraille, constituant un grand danger pour tous, particulièrement pour les enfants. Certains diront que c'est la faute des parents qui laissent leurs enfants sans surveillance. Certes, c'est une vérité mais pas toute la vérité, car il serait plus simple de penser plutôt à poser une clôture à ce chantier mort-né. On n'a pas le doit de laisser un danger pareil à ciel ouvert à la portée de tout le monde, et il serait utile de rappeler qu'il y a encore une année seulement, un enfant de 9 ans avait trouvé la mort dans une fosse presque au même endroit. Parents, pouvoirs publics, associations de quartiers, et tous sont interpellés afin que d'autres drames soient évités. C'est une urgence !
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