Des employés veulent reprendre le travail

Ce mouvement qui a été enclenché par une partie des travailleurs le 9 octobre 2011, pour revendiquer «la nationalisation» de cette unité, reprochant au repreneur privé sa «mauvaise gestion». Réfutant toutes les accusations formulées à  l'encontre du propriétaire de la laiterie, le collectif des travailleurs, que nous avons rencontrés devant le siège de l'UGTA, a affirmé : «Nous sommes enrôlés dans une grève illégale que nous n'avions jamais approuvée. Et là, ça dure depuis 4 mois. Nous voulons reprendre le travail parce que nous avons des familles à  charge.» Une représentante du collectif assure pour sa part : «Nous sommes satisfaits des conditions de travail et de la performance réalisée par le propriétaire en l'espace de 3 ans seulement, dépassant les prévisions en matière de création d'emplois et de revalorisation des salaires.»Â  Dans une récente déclaration à  la presse, le conseil d'administration de l'entreprise a accusé : «Cet arrêt de travail n'est pas justifié par des revendications à  caractère social, c'est le résultat d'une manipulation extérieure à  l'entreprise, fondée sur des arguments diffamatoires visant à  remettre en cause la privatisation de la laiterie.» Pour sa part, le collectif des travailleurs répond : «Nous ne pouvons pas accuser un opérateur privé de mauvaise gestion lorsqu'on voit le résultat de son travail, qui est, du reste, positif.» En effet, le directeur de l'unité avait déclaré : «La production journalière est passée à  320 000 litres/jour contre 220 000l/j à  la reprise de l'unité, en 2008.»Â  Sur le volet création d'emplois, le même responsable a assuré : «Nous avions obligation de créer 150 emplois en 4 ans et, là aussi, le seuil est dépassé, car nous avons créé 13 postes supplémentaires. Nous employons actuellement 373 travailleurs en plus de 78 distributeurs de lait et 160 éleveurs.»
Notons enfin que la laiterie de DBK assure l'essentiel de la production locale en lait, couvrant 85% des besoins de la wilaya de Tizi Ouzou ; 20% de sa production alimente plusieurs localités des wilayas de Boumèrdes et de Bouira.