La direction affirme, pour sa part, qu'il n'y a aucune «hogra» ou règlement de comptes, mais ces suspensions font suite à des décisions souveraines du conseil de discipline.Des employés de l' Office des publications universitaires (OPU) s'estiment victimes d'une «hogra». Venus se plaindre à notre rédaction, ils parlent de «de suspension et licenciement abusifs». «Une dizaine d'employés ont été suspendus alors que plusieurs cadres supérieurs (directeurs centraux, régionaux, sous-directeurs...), ont été licenciés sans aucun motif. Ils sont actuellement en justice pour recouvrer leurs droits», témoigne ce groupe d'employés.
Ils citent l'exemple d'un employé qui après 28 ans de service, a «été licencié pour avoir pris des cartons d'emballages vides qui étaient destinés à la poubelle». Ils évoquent également le cas «du sous-directeur au patrimoine qui a été «dégagé» après plus de 7 ans de service pour des motifs sombres», attestent-ils. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est, d'après leurs dires, la suspension en plein mois de Ramadhan d'un groupe d'employés dont fait partie un père de famille handicapé à plus de 70%. «Ils ont suspendu nos salaires depuis le Ramadhan et ils nous ont même privés de nos vacances annuelles à cause de quelques écarts constatés lors de l'inventaire. Ces petits écarts dus à la perte d'un ou deux livres arrivent chaque année, mais sans entraîner de suspension», soutient cet employé aux besoins spécifiques. Ce groupe d'employés précisent enfin qu'en plus de leur recours à la justice, ils ont écrit une lettre au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia avec une copie au Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
De son côté, le directeur de l' Office des Publications universitaires (OPU), Nourredine Lacheb nie tout règlement de compte ou hogra. «Ces employés ont été suspendus après avoir été traduits devant le conseil de discipline suite à des écarts constatés lors de l'inventaire. Il a alors été décidé de les traduire en justice. Et comme le veut la procédure dès que des employés sont traduits en justice, ils sont automatiquement suspendus», affirme M.Lacheb. «Concernant leurs salaire et leurs vacances, c'est la procédure en vigueur qui dit que lorsqu'un employé est suspendu, son salaire et ses autres droits le sont jusqu'à ce que la justice tranche sur leur cas. Laissons donc la justice faire son travail», insiste-t-il avant de revenir sur le cas du sous-directeur au patrimoine.
«Il a été mis fin à ses fonctions en suivant la procédure en vigueur. Il a intenté une action en justice contre l'OPU, il a été débouté. Il a fait appel, celui-ci est en cours», a-t-il conclu.
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Posté Le : 12/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com