Algérie

Des émeutes nocturnes et des arrestations



Les émeutes qui ont éclaté le jour du scrutin à Boukhalfa, quartier périphérique d'Amizour, se sont poursuivies jusque vers 2h, a-t-on appris auprès de plusieurs sources locales. Quelque 11 personnes ont été arrêtées par la police, dont 6 ont été libérées ; les 5 autres sont maintenues en détention et des poursuites judiciaires à leur encontre ne sont pas à exclure, a-t-on appris auprès de plusieurs sources.Bien que les élections se soient déroulées globalement dans le calme un peu partout dans la wilaya de Béjaïa, ce n'est pas le cas à Boukhalfa, dans la commune d'Amizour. Tout a commencé par des escarmouches ayant éclaté dans la soirée, dans les environs de l'hôpital de Boukhalfa, plus précisément au niveau de la poste et Tighilt. Les éléments de la brigade de recherches et d'intervention (BRI) ont riposté lorsque les manifestants ont tenté de fermer le centre de vote de Boukhalfa, qui compte plus de 3 000 inscrits. Un groupe de jeunes avait commencé, ont confirmé des témoins oculaires, à arroser de pierres le bureau de vote. Les escarmouches ont duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, a confirmé un syndicaliste de la région qui habite le quartier. Il a fallu même l'arrivée d'importants renforts depuis El-Kseur. Le lendemain matin, ils ont tenté de rééditer le coup avant d'être dispersés par les brigades anti-émeutes.
Nous avons confirmé auprès de diverses sources que cinq d'entre eux avaient été interpellés. "Puis tout est rentré dans l'ordre. Les gens ont pu accéder au bureau de vote normalement", a assuré un animateur associatif de la région. Mais vers 18h30, on a assisté, a indiqué la même source ayant requis l'anonymat, à des heurts entre jeunes manifestants et forces de l'ordre, qui ont riposté par le jet de grenades lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été interpellées, poursuit notre interlocuteur, "parmi elles un éboueur, qui venait de quitter son travail, un vendeur de portables et un automobiliste qui avait eu la mauvaise idée de s'arrêter". D'où sans doute l'élargissement de six personnes interpellées la veille et l'avant-veille, a affirmé la même source.

M. OUYOUGOUTE


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