Lors d'une rencontre sur le développement local, en présence d'une délégation du Conseil national économique et social, les élus des wilayas de Tlemcen, Ain Témouchent et Sidi Bel Abbès ont souligné que le système fiscal communal ''profite plus à l'administration centrale qu'aux communes''. Qualifiant les recettes engrangées grâce à la fiscalité communale d'insignifiantes, un élu de Tlemcen a déploré le fait que ''la réglementation actuelle stipule le paiement des impôts à la recette de la commune dans laquelle est situé le siège social de l'entreprise et non pas à celle où sont implantées les usines et les unités de production''. ''Et comme les sièges sociaux des entreprises sont généralement installés dans les grandes villes, alors les recettes ne profitent pas aux communes situées à l'intérieur du pays, et encore moins à celles des régions enclavées'', a-t-il précisé. De son côté, un élu de Ain Temouchent a jugé, que les recettes provenant de la fiscalité communale devraient être considérées comme un apport supplémentaire que les APC peuvent utiliser pour financer des projets et des services susceptibles d'améliorer le niveau de vie des citoyens. Les élus ont par ailleurs demandé aux pouvoirs publics de poursuivre les efforts pour le développement des secteurs à forte valeur ajoutée tels que l'agriculture et le tourisme. Pour un élu de Sidi Bel Abbès, la réalisation de plus de barrages et de retenues collinaires pour irriguer les terres agricoles, notamment en période de sécheresse, demeure une nécessité. Pour ce qui est du développement du tourisme dans ces trois wilayas de l'ouest du pays, un élu de la wilaya de Ain Témouchent a suggéré l'encouragement des investisseurs privés pour la construction d'hôtels et de stations balnéaires attractifs comme c'est le cas dans les pays voisins. La mise en valeur des sites historiques et archéologiques figurent également parmi les mesures préconisées pour développer le tourisme. Les participants à cette rencontre ont, enfin, affirmé que le renforcement de la communication et du dialogue entre les élus locaux et les citoyens permettrait une meilleure prise en charge des préoccupations socioéconomiques des populations. Le président du CNES, Mohamed Seghir Babes, a tenu à rappeler ''la volonté de l'Etat et à sa tête le président de la République de se concerter avec les populations et leurs représentants dans le but de tracer des politiques de développement efficaces''.
Posté Le : 17/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sihem M
Source : www.lemaghrebdz.com