Des élèves admis puis recalés Des décisions qui prennent de court élèves et parents

Dans plusieurs établissements scolaires relevant de l'académie du centre et de l'académie de l'est de la capitale, des élèves admis en classe supérieure - le cachet de l'administration sur le bulletin faisant foi - se sont retrouvés redoublants à la rentrée. Cette incohérence entre la décision du conseil des classes et la réalité a jeté l'émoi aussi bien parmi les élèves, les parents que parmi toutes les personnes concernées. C'est le cas du père de cette lycéenne recalée à la rentrée. « Le conseil des classes, sur la base de la moyenne du troisième trimestre et annuelle obtenue, a accordé l'admission à ma fille à qui, à son grand étonnement et du mien, on a signifié, à la rentrée scolaire, qu'elle est parmi ceux qui refont l'année. » Ce monsieur rencontré à l'entrée de l'académie du centre s'est dit outré par cette situation rocambolesque. Une situation qui l'a poussé à proférer des menaces contre l'institution. Un cas similaire s'est produit dans une école primaire d'Oued Koriche. Deux garçonnets de la 4e année primaire admis en 5e année se retrouvent recalés en classe inférieure. La maman des deux enfants ne sait plus vers qui se tourner pour rétablir ses enfants dans leurs droits. « Comment peut-on annuler, en un revers de la main, une décision du conseil des classes dûment réfléchie et les résultats scolaires de toute l'année sont là pour corroborer cette décision » ne cesse-t-elle de répéter. Notre interlocutrice, devant l'entêtement de l'enseignante à vouloir recaler les deux garçons ainsi que 4 autres élèves car « leur niveau en français est faible », a préféré changer d'établissement à ses chérubins. Un autre fait qui s'est produit dans les collèges situés dans les circonscriptions de Bachdjerrah et Bourouba interpelle les responsables de ce secteur. Les informations recueillies auprès de parents d'élèves mentionnent que les professeurs, de toutes les matières, ont effectué des tests écrits et notés pour les élèves. Renseignement pris, il s'agirait de tests demandés par l'académie pour situer le niveau des élèves. Jusque-là, rien d'anormal sauf qu'une indiscrétion a laissé entendre que les notes seront décisives dans le maintien ou non des élèves déjà admis en 4e année moyenne. Les tests, disposition répandue dans les écoles privées, consistent à donner une seconde chance aux élèves proches de la moyenne et ayant des carences dans une matière donnée. Tout en gardant le carnet scolaire sans aucune mention, il est demandé aux parents de combler la lacune par des cours de soutien. Le test est pratiqué juste au début de la rentrée scolaire avant même l'entame des cours. Sans pour autant mettre dans une situation d'angoisse les élèves. Pour en savoir plus sur cette situation, notre interlocuteur au ministère de l'Education nationale nous a signifié que « la décision du conseil des classes est irrévocable et personne ne peut changer ou intervenir dans une admission ou un redoublement une fois que le corps professoral a consulté les relevés de notes et tranché dans l'admission ou le redoublement d'un élève ». A signaler que toutes nos tentatives de joindre l'académie d'Alger sont restées vaines.