La Syrie organisera le 12 décembre prochain des élections locales, une décision prise dans le cadre de la mise en 'uvre d'une série de réformes initiées par le président Bachar Al-Assad pour apaiser les tensions dans le pays, théâtre depuis plusieurs mois de manifestations marquées par des violences.
Un décret en ce sens a été signé mercredi par le président Al-Assad, après l'adoption en août dernier d'une nouvelle loi sur l'administration locale. La loi stipule la création d'un haut Conseil de l'administration locale, ainsi qu'un découpage administratif et la création de nouvelles fonctions comme : Secrétaire général du gouvernorat et directeur de la ville. «Cette loi apportera ses résultats positifs sur le terrain et des changements radicaux dans la vie des citoyens syriens afin d'améliorer les services dans l'administration locale», a estimé le ministre syrien de l'Administration locale, Omar Ghlawandji. Le texte vient «répondre aux exigences du développement économique, social pour l'intérêt des citoyens», a-t-il ajouté. Le président syrien avait déjà annoncé d'autres mesures, notamment la levée de l'état d'urgence et une amnistie, ainsi que des projets de loi sur les élections générales et sur les partis politiques. Ces projets de loi visent à réglementer les élections du Parlement et des conseils locaux, pour assurer la sûreté du processus électoral et le droit des candidats à superviser le processus, a-t-on expliqué. Le texte demande l'établissement d'un comité judiciaire basé à Damas et intitulé «Haut Comité pour les élections», qui sera chargé de superviser les élections et pourra prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l'intégrité et la liberté des élections. M. Ghalawanji avait précisé que les élections en Syrie étaient toujours sous la surveillance du ministère de l'Intérieur, alors que son ministère était responsable de la supervision des élections des conseils locaux. Ce projet de loi permet à tous les partis conformes à la nouvelle loi du pays sur les partis de présenter leurs candidats individuellement ou dans des listes collectives, selon le ministre. En juillet dernier, le Conseil des ministres avait décidé en outre de la création de comités pour la réforme du secteur de la justice avec la mise en place d'une stratégie pour «garantir l'impartialité» de la justice. Par cette batterie de mesures, le gouvernement syrien tente d'apaiser la tension dans le pays et de répondre aux revendications du mouvement de contestation, qui secoue le pays depuis pratiquement le début de l'année. C'est sur la base de ces accusations que la France, l'Allemagne, le Portugal et la Grande-Bretagne ont soumis un projet de résolution au Conseil de sécurité prévoyant des «mesures ciblées» contre Damas. Mais le texte portant sur «la condamnation de la répression et des violations des droits de l'homme». Ne sont pas passées la Russie et la Chine ayant opposé leur veto. Ces deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité, sont opposés à toute intervention ou ingérence étrangère dans les affaires internes de la Syrie , se déclarant favorables à un dialogue politique global dans ce pays, afin de parvenir à une solution pacifique à la crise. Mercredi dernier, Mme Bouthaina Chaâbane, conseillère du président syrien Bachar Al-Assad, a qualifié d«historique» le veto sino-russe contre ce projet de résolution. «C'est une journée historique, car la Russie et la Chine, en tant que nations, se sont placées aux côtés des peuples et contre les injustices», s'est-elle félicitée. Lors du vote mardi sur cette résolution, neuf des quinze pays membres du Conseil de sécurité ont voté pour et deux (Chine et Russie) contre, alors que les quatre autres se sont abstenus. «Ce projet de résolution n'aidera pas à apaiser les tensions en Syrie», avait déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, au lendemain du rejet du projet, qualifié par la Russie d'«inacceptable». «Le texte que les Occidentaux s'apprêtent à mettre au vote (mardi) est inacceptable pour nous, car il comprend la possibilité d'imposer des sanctions contre la Syrie et une éventuelle ingérence dans les affaires intérieures du pays», avait expliqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gennady Gatilov. En outre, "le document n'a pas pris en considération les préoccupations de la Russie ", a ajouté Gatilov, appelant à l'élaboration d'un document susceptible de faciliter le lancement d'un processus politique et d'un dialogue politique entre les autorités syriennes et l'opposition. Dans cette perspective, la Russie accueillera au cours de ce mois des représentants de l'opposition syrienne à Moscou. «Nous avons l'intention de recevoir en octobre à Moscou deux délégations de l'opposition syrienne : l'une représentant l'aile intérieure de l'opposition basée à Damas, et la seconde représentant l'opposition qui a créé un conseil national à Istanbul», a annoncé mardi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch. Les violences, qui ont accompagné cette contestation, sont attribuées par Damas à des «gangs armés» qui cherchent à «déstabiliser le pays», dénonçant un «complot étranger» contre la Syrie. Damas rejette «toute ingérence étrangère» dans les affaires internes du pays. Les pays occidentaux accusent le gouvernement syrien de réprimer les violemment les manifestations.
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Posté Le : 07/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com