Algérie

Des élections libres très attendues


Devant un parterre de députés réunis au palais du Bardo en séance solennelle pour la circonstance, le président Macron a, contre toute attente, proclamé que «l'Europe, les Etats-Unis et quelques autres avaient une responsabilité dans la situation actuelle en Libye».Durant la visite effectuée en Tunisie par le président Emmanuel Macron jeudi dernier pour apporter son soutien à la poursuite de l'expérience démocratique engagée depuis les évènements de 2011, le moment fort aura été sans conteste l'intervention devant les députés de l'Assemblée des représentants du peuple au cours de laquelle le chef de l'Etat français a critiqué sans détours l'intervention de l'Otan en Libye à laquelle la France avait activement participé, à l'initiative de l'ancien président, Nicolas Sarkozy.
Devant un parterre de députés réunis au palais du Bardo en séance solennelle pour la circonstance, le président Macron a, contre toute attente, proclamé que «l'Europe, les Etats-Unis et quelques autres avaient une responsabilité dans la situation actuelle en Libye», des propos vigoureusement applaudis par la majorité des élus présents. «Je n'oublie pas que plusieurs ont décidé qu'il fallait en finir avec le dirigeant libyen sans qu'il y ait pour autant de projet pour la suite», a-t-il particulièrement souligné. «Quoi qu'on pense d'un dirigeant», a-t-il poursuivi, cette responsabilité a consisté à «imaginer qu'on pouvait se
substituer à la souveraineté d'un peuple pour décider de son futur». «Nous avons collectivement plongé la Libye, depuis ces années, dans l'anomie sans pouvoir régler la situation», a-t-il en outre observé. Ce constat peut sans doute apporter quelque baume au coeur des Libyens qui ont beaucoup de peine à progresser vers la restauration de la paix et de la sécurité, malgré des efforts conséquents et une volonté apparemment commune pour y parvenir. C'est en tout cas ce qui ressort de la toute dernière intervention du président du Conseil suprême des villes et tribus libyennes, Ageli Abdoussalam Brani, qui a déclaré ce même jeudi, à Brazzaville, que «les villes et tribus libyennes réaffirment leur adhésion à la démarche de l'UA, sous l'égide du président congolais, pour la paix en Libye. Le chef des villes et tribus libyennes, reçu en audience par le président Denis Sassou N'Guesso, président en exercice de l'Organisation de l'Union africaine, à qui il a rendu un vibrant hommage pour les efforts qu'il ne cesse de consentir dans la recherche de la paix en Libye, a salué la sérénité et l'engagement de ce dernier, estimant que son action devrait permettre à la Libye d'aller vers des élections libres, transparentes et crédibles. «En tant que citoyen libyen, nous soutenons que seule l'Union africaine s'occupe des problèmes de l'Afrique et spécialement la cause libyenne. La Libye est un membre de l'Union africaine et non de l'Union européenne. On sait que le président s'occupe du dossier de la Libye depuis 2011, jusqu'à ce jour. Nous le remercions parce qu'il est fidèle à l'Afrique et se préoccupe de la situation actuelle de la Libye. Nous lui faisons confiance, les villes et tribus libyennes réaffirment ainsi leur adhésion à la démarche de l'Union africaine, conduite par le président congolais», a ajouté Abdoussalam Brani qui a également formulé le voeu de voir le président du Comité de haut niveau de l'UA sur la crise oeuvrer pour aider les Libyens à aller vers des élections libres, rapidement. En cette circonstance, l'émissaire libyen a tenu à rendre hommage à l'intervention du président congolais à la tribune du 30ème sommet de l'UA en affirmant: «Je confirme que le discours du président de l'UA sur la Libye a été suivi par tout le peuple libyen et ma présence ici confirme notre soutien aux décisions prises par l'UA». Cette rencontre, quatrième du genre, intervient quelques jours à peine après la tenue du 30ème sommet de l'Union africaine réunie les 28 et 29 janvier derniers à Addis-Abeba, sommet au cours duquel il a évidemment été fortement question de la crise libyenne, d'autant qu'un rapport circonstancié avait été présenté à ce sujet par le président Sassou N'Guesso.
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