« Des élections législatives anticipées »

La candidate à l'élection présidentielle, Louisa Hanoune, promet d'organiser des élections législatives anticipées après le 17 avril, si elle est élue présidente de la République. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, qui a animé un meeting à Constantine, dira que ce projet entre dans le cadre de l'édification de la deuxième République pour, précise-t-elle, « lancer les bases d'un nouvel Etat et d'une nouvelle Constitution, car nous avons besoin d'une nouvelle ère démocratique et sociale qui garantisse les droits du peuple algérien ». La candidate, qui a animé dans la matinée un autre meeting à Skikda, a averti que l'Algérie est en danger et que cette élection sera différente de celles de 2004 et 2009. « Le pays court un gros risque, un vaste complot national et international se dessine contre nous. Ce n'est pas pour vous faire peur mais le pays est vraiment en danger », a-t-elle déclaré. Mme Hanoune voit, par ailleurs, dans l'élection du 17 avril, une occasion pacifique et démocratique pour changer les choses, pour peu que les Algériens comprennent que c'est l'un de leurs droits fondamentaux. « Nous ne remettons pas en cause ce qui a été réalisé, comme nous ne doutons pas des réformes politiques engagées, mais beaucoup de choses restent à faire, il n'y a qu'à regarder l'état de nos administrations. Pour cela, je propose par exemple de doubler le nombre de communes », indique-t-elle. Voulant se différencier des autres candidats, Louisa Hanoune a rappelé à l'assistance : « Nous sommes les seuls à proposer la récupération des 200 milliards de dollars qui dorment dans les banques américaines pour les investir en Algérie. » « Nous voulons aussi augmenter les salaires et revoir les droits sociaux pour arriver à une Algérie forte », souligne-t-elle. Enfin, estimant que son parti est fier d'avoir remporté des victoires sur le capitalisme et la privatisation des entreprises, Louisa Hanoune a terminé son discours en déclarant que tout candidat ayant déjà exercé dans l'appareil de l'Etat ne peut en aucun cas prétendre changer radicalement les choses.