Algérie

Des éditeurs veulent se regrouper



Des éditeurs de journaux au nombre de seize, regroupés en un comité provisoire composé de cinq responsables de journaux, dont Le quotidien d?Oran, Echourouk, La tribune, El Youm et Le Jeune Indépendant, convient dans un appel l?ensemble des éditeurs de la presse nationale à une assemblée générale arrêtée pour le 27 juillet prochain. Cette AG verra la création d?une association de défense des intérêts moraux et matériels de ces éditeurs, est-t-il précisé dans l?appel. Au menu de cette rencontre, décidée dans une réunion tenue avant-hier :débattre de l?ensemble des problèmes liés à la profession, dont la loi sur l?information, le code de l?éthique et de la déontologie, les relations avec l?administration et les partenaires socioéconomiques et les mécanismes d?aide à la presse. Selon le directeur de La Tribune, Bachir Cherif, « il s?agit de relancer l?Association des éditeurs de journaux (AEJ) ». Plus précis, Bachir Cherif estime que « l?AEJ devra être redynamisée et ses objectifs doivent être revus ». En fait, l?AEJ n?existe plus depuis des années. Les distorsions et les tiraillements qu?a connus la presse ont fait voler en éclats l?existence de cette structure dont la naissance remonte aux années 1990. La relance des activités de l?AEJ a toujours été vouée à l?échec. L?on se rappelle qu?il y a près de deux années, onze éditeurs se sont rencontrés pour la création d?une fédération des journaux qui regrouperait l?ensemble des journaux nonobstant leur ligne éditoriale, ce qui n?a jamais vu le jour. En tout cas, pour Bachir Cherif, « la corporation a payé le prix, on est condamné à nous entendre, nous devons être solidaires à la condition de respecter l?ensemble des critères liés à la profession ». Ahmed Fatani, directeur du quotidien L?Expression, abonde presque dans le même sens. Il estime en fait qu? « il est temps que les éditeurs, toutes tendances confondues, se regroupent pour défendre les intérêts qui leur sont communs, soit en matière de révision du code de l?information ou en ce qui concerne les rapports commerciaux avec les imprimeries ». A ses yeux, « le secteur doit s?organiser pour assurer la survie de la profession qui se trouve en difficulté ». Le directeur de L?Expression en profite pour lancer un appel à tous les autres responsables pour répondre à l?initiative qu?il estime très louable. M. Fatani tient à avertir toutefois contre les mauvaises intentions qui peuvent surgir. « Si demain, je trouve qu?il y a des arrière-pensées dans le groupe, je serai le premier à le dénoncer », a-t-il averti. Estimant qu?« il est temps de nous corriger pour que des cas comme celui de Benchicou ne se reproduisent plus ». Pour le directeur de La Tribune, « l?essentiel est de trouver des passerelles professionnelles dans l?intérêt de la profession », précisant : « On n?est pas une association qui va être un supplétif du pouvoir ; et on n?est pas là pour tuer d?autres qu?organisations. » Selon lui, « cette association sera érigée en tant qu?organisation patronale qui ne sera pas dirigée contre les intérêts des journalistes ». Idir Benyounès, directeur de la publication de La Depêche de Kabylie, estime, pour sa part, que l?initiative est salutaire dans la mesure où, dira-t-il, « il y a nécessité de créer un cadre de concertation entre les éditeurs, ne serait-ce que sur le devenir de notre profession ». A ses yeux « ce cadre s?impose parce que le constat qui est fait sur la situation de la presse est loin d?être reluisant ». Il convient de signaler que l?initiative est ouverte à tous les titres de la presse nationale sans exclusive.


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