Algérie

Des économistes alertent sur la désorganisation du commerce extérieur Rapport de la Banque d'Algérie



Des économistes alertent sur la désorganisation du commerce extérieur Rapport de la Banque d'Algérie
« Ces mesures doivent corriger vite la balance commerciale de façon à arrêter et de manière claire et définitive l'importation des produits fantaisistes. Il faut absolument la revoir à la baisse afin de sauver la situation financière du pays », a-t-il indiqué, hier, en réaction aux données du rapport annuel de la Banque d'Algérie, rendu public lundi par le Gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci. Mustapha Mekidèche, vice-président du Conseil national économique et social (Cnes), abonde dans le même sens et recommande « plus de rigueur dans la politique des dépenses ». « Je ne vais pas dire d'aller vers une politique d'austérité », a-t-il dit. « Le gouvernement doit agir selon une logique de rationalisation des dépenses, éviter les gaspillages dans l'utilisation des ressources énergétiques, freiner les dépenses inutiles, et la contrebande des produits subventionnés, et surtout maîtriser et faire attention aux importations car on ne peut plus continuer de ramener tous les produits de l'étranger y compris ceux fabriqués localement », a-t-il dit. Pour M. Serrai, l'Algérie est « indirectement touchée » par la crise économique mondiale et elle « se trouve face à un double choc qu'il faut absolument maîtriser ». « L'Algérie est indirectement touchée par la crise financière puisqu'elle va subir l'impact du ralentissement de la production industrielle en Europe, donc la baisse sensible de la consommation pétrolière et la réduction des ressources financières engendrées par l'exportation des produits énergétiques », a-t-il expliqué. M. Serrai reste, quand même, rassurant quant à la solidité de la relation qui lie l'Algérie à ses partenaires énergétiques. « Concernant la baisse des commandes en pétrole et en gaz, je ne crains pas beaucoup de risques car l'Algérie a entretenu de bonnes relations avec sa clientèle étrangère. Les compagnies étrangères savent qu'elles ne peuvent pas se passer de l'Algérie, qui a fourni beaucoup d'efforts pour le développement de ses investissements afin de leur garantir une meilleure prestation », a-t-il indiqué. Pour M. Mekidèche, le rapport de la BA est « une analyse très sérieuse qui traduit la réalité de l'économie nationale ». Pour lui, « la mise en garde faite par le gouverneur de la BA est très objective car il est temps de s'inquiéter pour l'évolution des prix des hydrocarbures et la diminution des quantités exportées », a-t-il indiqué. « Cette situation peut conduire l'Algérie à puiser dans le fonds de régulation des recettes et dans les réserves de change pour pouvoir équilibrer la balance des paiements », a-t-il souligné. Au sujet de la baisse substantielle de la balance des paiements, engendrée par le recul des revenus pétroliers, M. Serrai affirme que ce n'est pas une situation si dramatique que ça. Selon lui, cette conjoncture doit être saisie pour « constituer un nouvel investissement sérieux pour combler le déficit ». Outre l'intervention sur le commerce extérieur avec l'instauration d'une meilleure organisation qui passe fatalement par la réduction des exportations, l'expert en économie propose « la révision de la démarche du marketing engagée dans la commercialisation de gaz et de pétrole dans le monde ». Il est question, explique-t-il, de « revoir les contrats de coopération avec les compagnies étrangères et de se déployer vers les marchés des pays émergents comme l'Inde, la Corée du Sud, l'Indonésie et les pays d'Amérique Latine qui peuvent être les clients potentiels de l'Algérie », a-t-il indiqué.


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