Les premières victimes du déficit en transport scolaire sont les enfants qui résident dans les zones éloignées et dans certains douars, qui souffrent déjà d'un manque flagrant de transport public de voyageurs.Le parc automobile de la wilaya de Mascara est régulièrement enrichi par l'acquisition de nouveaux bus. Mais en dépit de la dotation de presque toutes les communes de moyens de transport destinés à prendre en charge les déplacements des enfants scolarisés, des défaillances sont enregistrées dans ce domaine, puisque cette mission n'est pas assurée dans certaines contrées de la région de Mascara. Dans ce contexte, les premières victimes du déficit en transport scolaire demeurent les enfants qui résident dans les zones éloignées et dans certains douars, qui souffrent déjà d'un manque flagrant en transport public de voyageurs. En effet, des scènes affligeantes s'offrent aux automobilistes et aux voyageurs empruntant les axes routiers avec des enfants, dont certains âgés de 6 ans, marchant le long des routes et bravant les multiples risques.
L'exemple le plus édifiant reste les écoliers qui habitent les bourgs L'avant-garde situé sur l'axe routier de la RN6 et douar Baatiche implanté sur la RN14. Pour arriver à l'heure devant le portail de leur établissement, ces gamins doivent se réveiller très tôt et rentrer très tard, avec tout ce que cela entraîne comme fatigue et déconcentration en classe. Ce qui n'est pas sans conséquences négatives sur leurs résultats scolaires en fin de chaque trimestre. Et c'est surtout en saison hivernale que la situation se complique pour ces écoliers. Pourtant, chaque commune dispose de bus à même de répondre aux besoins de cette opération avec pour effet de soulager les enfants et de rassurer leurs parents, dont le budget du transport n'est pas forcément à la portée de tous. Et c'est en l'absence de ces initiatives que des parents ont été poussés à faire cesser les études à leurs enfants, notamment les filles, qui paient souvent le prix de ce manque de moyens de transport. "Au début de chaque année scolaire, nous sollicitons l'intervention des autorités locales afin d'apporter des solutions à cet épineux problème, qu'est le transport scolaire. Des promesses sont avancées mais ne sont jamais tenues", déclarent, en substance, les parents qui habitent ces douars.
Pour certains qui ont des filles qui fréquentent les établissements des cycles moyen et secondaire, le problème se présente sous des angles différents : "Les filles dont les parents ne disposent pas de véhicule sont exposées à des risques. Personnellement, j'ai été contraint de faire cesser les études à mes deux filles de 14 et 16 ans", avoue, avec peine, Nourdine, dont le souhait est de bénéficier d'une habitation dans une cité urbaine, pour fuir les dures conditions de vie dans son douar, presque privé de toute commodité d'une vie décente.
Badra, une mère de famille qui vit le même problème avec ses deux enfants scolarisés dans des établissements distants de 3 km de son domicile, pointe du doigt les élus locaux et dénonce leur attitude face à la gestion de ce problème. "Les autorités locales ne se soucient guère de ce problème, car ne se sentant pas concernés puisque leurs enfants sont conduits en voiture jusque devant le portail de leur école", regrette-t-elle.
A. B.
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Posté Le : 12/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.liberte-algerie.com