Des éclairages et un riche débat

Le conférencier Mohamed Krika a animé, samedi, une conférence sur la présence phénicienne à Jijel au centre culturel islamique Ahmed-Hemani en présence d'une forte assistance composée des férus de l'histoire.En effet, cette conférence, organisée par l'association culturelle Jijel antique, s'inscrit dans le cadre d'une série d'activités de ladite association pour dépoussiérer l'histoire de la région et mettre en valeur le patrimoine culturel local de la ville de Jijel en particulier et celui de la région en général, nous a affirmé son président, Djamel Eddine Hadji, en marge de cette conférence.
L'archéologue Mohamed Krika a apporté des éclairages sur la période phénicienne à travers l'existence de la nécropole punique de Rabeta, pointe noire située au sud de la ville de Jijel, soulignant que sur la base de ses recherches, il a constaté que Jijel n'as pas connu de souverain et qu'elle n'avait pas une grande importance politique durant cette période.
Poursuivant son récit, et contrairement à l'héroïsme oral, il a précisé que la nécropole punique de Rabeta est pauvre en épigraphie et en monnaie, et même le mobilier funéraire ne nous donne pas des éléments pour une datation précise. Il a attribué cet état de fait au relief accidenté et à l'inaccessibilité de cette région.
Le conférencier a révélé par ailleurs que les Phéniciens marins et marchands en provenance du Liban ont érigé un certain nombre de comptoirs commerciaux dont entre autres Djidjelli Tipaza, Cherchell Hippone en vue de pratiquer le troc. Il convient de souligner que cette conférence, qui a drainé un large public, a suscité un riche débat parmi l'assistance dont une partie des questions se focalise sur l'origine des autochtones.
B. M. C.