Algérie

Des échoppes de fortune éradiquées



Les autorités de la commune de Tizi Ghennif, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont mené tout récemment une vaste opération de démolition de nombreuses échoppes de fortune construites illicitement même sur des trottoirs. En effet, la décision a été prise par l'assemblée populaire communale (APC) qui a constaté que ces baraques poussaient pratiquement dans toutes les rues et les venelles du centre-ville. Pourtant, nous a avoué un élu, un arrêté signé par le wali existe bel et bien dans ce sens. "Les exécutifs précédents n'ont pas eu le courage de lutter contre ces commerces informels et il fallait passer à l'action parce que nous avons constaté que ce type d'échoppes proliféraient à travers toute la ville. C'est au moment où nous avions lancé les travaux d'aménagement urbain que ce problème s'est posé sur le terrain", nous a confié un vice-président de l'APC. Pour notre interlocuteur, des mises en demeure avaient été envoyées à toutes les personnes concernées y compris aux commerçants possédant des locaux donnant sur le trottoir et qui ont accaparé de gros espaces pourtant réservés aux piétons. "Sitôt les délais dépassés, nous avons alors procédé à la démolition des baraques de fortune en présence de la force publique parce que nous savions d'avance qu'il y aurait des réticences et des oppositions de tout bord", a ajouté la même source. Par ailleurs, le maire avait préalablement réuni tous les citoyens qui exerçaient dans l'informel afin de constituer des dossiers pour les recaser dans les espaces commerciaux inexploités jusque-là. "Nous avons deux endroits dans l'enceinte du marché communal où ils pourront tous bénéficier d'espaces sécurisés et adéquats. Nous leur avons proposé de les affecter donc dans les deux marchés de proximité existants au niveau de la commune", nous a déclaré le P/APC. Effectivement, ces deux espaces commerciaux sont disponibles et achevés il y a belle lurette mais ils ont été laissés à l'abandon à cause du bras de fer entre l'APC et les marchands de fruits et légumes qui s'étaient opposés à leur déplacement vers ce marché du fait qu'ils considéraient que l'ancien marché de fruits et légumes était l'endroit le plus approprié pour leurs activités. "Nous n'avons pas accepté d'être installés dans ces cages à lapin qui ne peuvent contenir une partir de nos marchandises car il était préférable que l'ancien marché qui remonte aux années 50 soit pris en charge convenablement comme nous nous sommes entendus avec l'exécutif sortant lors de la grève de quinze jours observée en 2014", nous a déclaré un marchand de légumes exerçant cette activité depuis plus de trente ans qui regrette que le terrain de ce marché ait été cédé à l'agence foncière locale pour y construire des logements. D'ailleurs, depuis l'opposition des marchands à un tel projet, le dossier était resté en suspens alors que l'APC a décidé de ne plus tolérer des activités informelles sur la voie publique. "Une chose est sûre, nous ne tolérerons plus de telles situations anarchiques, et ce, au niveau de toute la commune", a conclu le P/APC.O. Ghilès


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