Algérie

Des doutes, malgré une semaine prometteuse



Revigoré par des perspectives moins tendues dans la guerre sino-américaine, le marché du pétrole a renoué avec la tendance à la sérénité durant toute la semaine qui vient de s'écouler, allant jusqu'à atteindre un niveau d'assurance qu'il n'avait plus connu depuis la fin de l'été.C'est un scénario qui n'a pas eu cours depuis les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes, vers la mi-septembre dernier. Les cours du pétrole sur les marchés principaux sont repartis à la hausse, portés, selon pratiquement tous les spécialistes, par les nouvelles en provenance du front sur lequel se mesurent depuis des mois maintenant Américains et Chinois. Poursuivant sur sa lancée, l'or noir a en effet connu, jeudi dernier, sa sixième séance de progression pour atteindre son plus haut niveau de cours depuis pas loin de trois mois. Ainsi, sur l'Intercontinental Exchange londonien, le baril de Brent de la mer du Nord, pour la livraison de février, a connu une hausse de 0,56% par rapport à la séance de mercredi, déjà fructueuse pour les vendeurs, en affichant 66,54 dollars. Sur le marché new-yorkais, le baril de WTI, livrable en janvier, a réussi, lui, à gagner 0,48% par rapport à la séance de mercredi pour être cédé à 61,22 dollars. Si les nouvelles du conflit entre Américains et Chinois avaient de quoi rassurer le marché, il faut dire que celui-ci a bénéficié également de l'état des stocks de brut américains à la fin de la semaine s'étant achevée le 13 décembre, selon le bulletin de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), publié mercredi dernier, ont baissé de 1,1 million de barils. Information majeure s'il en est pour permettre au marché pétrolier de renouer avec quelques moments, certes pas fastes, mais de quoi redonner des raisons d'espérer aux investisseurs et, bien entendu, des pays qui vivent presque exclusivement du pétrole, même si dans le cas de l'Algérie, les craintes de difficultés de production pour l'année qui vient se font on ne peut plus sérieuses, à en croire de nombreux spécialistes d'ici et d'ailleurs. Comme il faudrait toujours s'astreindre à relativiser les progressions des cours sur le marché, même si elles ont lieu sur plusieurs jours consécutifs, la séance de vendredi, la dernière de la semaine, est venue faire un peu descendre de leur nuage les acteurs du marché pétrolier mondial. En effet, vendredi, les prix se sont mis à reculer après les six précédentes séances de progression due, en grande partie donc, à la baisse de la tension dans la guerre commerciale sino-américaine. En fin d'après-midi, sur le marché londonien, le baril de Brent accusait une baisse de 74% par rapport au cours de clôture de jeudi, alors que sur le marché new-yorkais, le baril de WTI perdait 1,39% de son prix de la veille. Comme quoi, rien n'est jamais acquis sur le marché pétrolier. Pas même avec l'effort consenti par les pays de l'Opep et leurs alliés conjoncturels menés par la Russie qui ont conclu au début de ce mois le fameux accord stipulant la réduction supplémentaire de la production d'un demi-million de barils par jour jusqu'à mars prochain. Réduction supportée, il faudrait le rappeler, par les deux chefs de file que sont les Russes et les Saoudiens, ces derniers ayant fourni l'effort de pomper en novembre encore moins que leur offre la possibilité l'accord précédent à celui du 6 décembre. De quoi sera fait demain, personne ne saurait le prédire tant les données s'entrechoquent.
M. Azedine


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)