Algérie

Des dons qui arrivent au bon moment



Lancé en juillet dernier par le collectif Algerian Medical Covid-19 Network et l'association Ashifa, l'appel aux dons en faveur du personnel de santé algérien a donné ses premiers résultats par l'envoi de lots de matériels médicaux et de protection pour 13 wilayas dont Oran, Tizi Ouzou, Tlemcen, Tiaret ou encore Bordj Bou-Arréridj, chacune en fonction de ses besoins. Un lot composé, entre autres, de masques FFP2, de dispositifs pour ventiler les malades, réceptionné par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), transféré le 19 septembre dernier à l'EHU 1er-Novembre, selon le Dr Bensafir, médecin réanimateur à l'hôpital de Chteïbo.Un matériel "important" dispatché entre la réanimation médicale, la réanimation de Chteïbo et le service de pneumologie de l'EHU, à utiliser en cas de deuxième vague, explique notre interlocuteur, qui estime qu'il est arrivé au bon moment vu la courbe ascendante des contaminations qui affectent Oran.
Pour rappel, la wilaya Oran a enregistré le plus grand nombre de cas positifs, jeudi dernier, avec 50 nouveaux cas. "Un don qui tombe bien, puisque la situation inquiète pour le moment avec le nombre de nouveaux cas d'infectés enregistrés depuis une semaine ou un peu plus", explique le Dr Bensafi. "À un certain moment, en septembre, on avait jusqu'à six malades hospitalisés à Chteïbo, mais depuis quelques jours, c'est la flambée des malades", ajoute-t-il avant d'évoquer les nouvelles formes du virus qui ont fait leur apparition parmi les malades. "De nouvelles formes avec une symptomatologie différente renseigne sur la mutation du virus. En plus des symptômes connus, on note l'apparition de diarrhées et de conjonctivites", précise-t-il.
Un changement du virus qui est accompagné d'une sévérité accrue au vu du nouveau profil des patients. "Alors que les problèmes de réanimation ne concernaient en général que les obèses et les diabétiques, maintenant, ce sont des sujets jeunes, qui ne présentent pas forcément des maladies associées, qui sont touchés", explique encore le médecin. Cette inquiétude perçue dans les propos du Dr Bensafi s'explique aussi par la l'hiver qui approche avec le virus de la grippe saisonnière qu'on annonce plus virulent.
À ce propos, la wilaya d'Oran devra bénéficier d'un quota de 100 000 doses de vaccins antigrippal, selon le directeur de la santé d'Oran. Par ailleurs, les pneumologues estiment que l'on enregistre à Oran 5 à 10 décès annuels imputés à la grippe saisonnière.
Notre interlocuteur note, également, la réinfection de certains malades, prenant en exemple un de ses patients qui était hospitalisé à Chteïbo, en juillet dernier, et qui vient de rechuter en octobre. wIl estime que la situation peut connaître le scénario de juin à août au plus fort de la pandémie si les gens continuent à ne pas respecter les gestes barrières. "La majorité ne porte pas de masque. Les gens ne sont pas aussi prudents qu'en juin ou juillet", regrette-t-il.
SAïD OUSSAD


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