Algérie

Des documents ultra-secrets révélés par le journal "le parisien"



Des documents ultra-secrets révélés par le journal
Contrairement à la version mise en avant par les autorités françaises de l'époque, les effets radioactifs se sont propagés à toute l'Afrique du Nord et subsaharienne.C'est pire que ce qui a été dit et même imaginé. La preuve par les derniers documents déclassifiés sur le sujet. Une carte de l'armée française de 1960 montre que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français dans le Sahara algérien ont été beaucoup plus importantes que celles admises à l'époque.Elles s'étendent à toute l'Afrique de l'Ouest et au sud de l'Europe, selon le document publié vendredi par Le Parisien.Cette carte montre que, jusqu'au treizième jour suivant l'explosion aérienne, le 13 février 1960, de Gerboise Bleue, la première bombe française, les retombées radioactives se sont étendues à toute l'Afrique de l'Ouest et au Sud-Est jusqu'à la Centrafrique, ainsi qu'au Nord, sur la côte espagnole et la Sicile."Sur cette carte, les mesures de l'armée française montrent que loin de rester cantonnées au désert, les retombées ont recouvert toute l'Afrique du Nord, et même subsaharienne", écrit Le Parisien."On constate ainsi que 13 jours après le tir..., des retombées radioactives atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile", ajoute le quotidien populaire. "Les militaires reconnaissent qu'à certains endroits, les normes de sécurité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l'eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne de N'Djamena", poursuit Le Parisien."La carte du zonage des retombées montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l'iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère", affirme Bruno Barillot, un spécialiste des essais nucléaires cité par Le Parisien.Or, selon cet expert, "personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardiovasculaires"."Classée secret-défense par l'armée pendant des décennies", cette carte a été déclassifiée le 4 avril 2013 "dans le cadre de l'enquête pénale déclenchée par les vétérans des campagnes d'essais nucléaires français (dans le Sahara au début des années 1960, puis en Polynésie dans les années 1970)", précise le quotidien."C'est encore pire que ce que l'on croyait", s'est émue l'avocate Fatima Benbraham, interrogée par Le Parisien. "Contrairement à ce que disait la France, les zones de tirs étaient loin d'être inhabitées. Il y avait des dizaines de villages peuplés de milliers d'habitants", observe-t-elle en évaluant le nombre de victimes potentielles à des dizaines de milliers. "Dans le Grand-Sud, le diabète, la leucémie, la stérilité, les affections de la thyroïde, qui sont des maladies caractéristiques de la radiation, ont explosé ces dernières années", selon elle.Comme les militaires français sont partis en emportant leurs archives mais ont laissé du matériel, "les habitants ont récupéré du métal, du cuivre au péril de leur vie", note encore l'avocate en demandant à la France de rendre des comptes, notamment en aidant à décontaminer les montagnes.De 1959 à 1996, la France a procédé à 210 essais nucléaires au Sahara algérien et en Polynésie française.Quelque 150 000 personnes, civiles et militaires, ont au total été impliquées de près ou de loin dans ces essais.Y SNomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)