Algérie

Des dizaines de projets paralysés



Plusieurs infrastructures scolaires et autres projets d’utilité publique n’ont pas encore été lancés faute d’entreprises de réalisation.Une dizaine de CEM, cinq lycées ainsi que de nombreux autres projets d’utilité publique comme des bâtiments administratifs, des sièges d’APC ou de daïra, des CFPA n’ont pas été lancés faute d’entreprises de réalisation. Certaines d’entre elles datent de 2005 et 2006. Les avis d’appel d’offres qui les concernent ont été déclarés infructueux à plusieurs reprises. Le cas des lycées de Cap Djenet ou de Larbatache en est un exemple frappant. Aucune entreprise n’a voulu soumissionner pour ces deux projets. Même chose pour les blocs administratifs comme à Zemmouri où l’APC éprouve d’énormes difficultés pour trouver l’entreprise qui va réaliser le siège de la mairie. L’APC est à son deuxième avis d’avis d’appel d’offres infructueux. Selon un document en notre possession émanant de la Direction locale de la planification et de l’aménagement du territoire (DPAT), seulement 11,67 % des crédits alloués au titre du programme de développement 2004-2008 ont été consommés. Le secteur de l’éducation et celui de la jeunesse sont les dernières roues de la charrette avec respectivement 2,22% et 2,50%, suivis du secteur de la culture avec 2,58, puis du secteur de la santé avec 2,76%. Paradoxalement, seuls les projets d’aménagement urbains, l’assainissement dits “Projets Fromage” marchent un peu mieux comme l’explique d’ailleurs le même document DPAT qui précise que les projets “d’aménagement urbains” ont consommé un taux de 20,96% et 13,68% pour l’assainissement. Le wali de Boumerdès, M. Brahim Merah ne va pas avec le dos de la cuillère pour rendre responsables de cette situation certains fonctionnaires de la wilaya. “Les entreprises fuient la wilaya parce qu’ elles rencontrent de l’hostilité au sein de l’administration”, affirme clairement M. Merah qui ajoute que “ce n’est pas normal que devant la capitale il existe ce genre de situation”.
Mme Chellah, directrice de la direction de logement et d’équipement publique (DLEP) de la wilaya n’arrive pas à trouver d’explication mais elle laisse entendre que le cautionnement devenu important et l’instabilité des prix des matériaux de construction sont pour quelque chose dans certains cas de figure. De nombreuses entreprises de bâtiment privées connues dans la wilaya, se sont versées dans la promotion immobilière, notamment la réalisation de logements LSP. Elles ne veulent plus s’engouffrer dans des projets où il est difficile de trouver de la main-d’œuvre ou de subir les conséquences de la folie des prix des matériaux de construction. Ces entgreprises évoquent également des problèmes de bureaucratie qui les empêchent de travailler dans de bonnes conditions, comme elles parlent de “concurrence déloyale” qu’elles ont vécue à Boumerdès. Le problème sécuritaire est rarement évoqué. Mais les pouvoirs publics qui se sont empressés de dissoudre les entreprises publiques de bâtiment comme Batos, ECE portent également une lourde responsabilité dans cette situation. Le wali compte faire appel à des entreprises étrangères  pour réaliser lycées, CEM et autres. “Nous allons faire appel à des entreprises qui vont venir travailler mais gare à ceux qui leur mettent les bâtons dans les
roues !” avertit-il.


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