Des dizaines de personnes arrêtées

L'enquête diligentée au niveau de 30 wilayas dont Alger a également permis de saisir les outils utilisés pour les fuites, notamment des ordinateurs, des disques compacts (CD) et autres.Des dizaines de personnes dont trois employés de l'Onec (Office national des examens et concours), des enseignants, des cadres et des chefs de centres ont été arrêtés par le gendarmerie dans le cadre de l'enquête sur la fuite des sujets d'examen du baccalauréat. Des sources auprès du commandement de la Gendarmerie nationale précisent que l'enquête est toujours en cours et s'est étendue au niveau de 30 willayas du pays dont la capitale.Les brigades de recherche de la Gendarmerie nationale ont convoqué des dizaines de suspects pour leur éventuelle implication dans ce scandale de fuite de sujets du bac. La Gendarmerie nationale a mené des enquêtes approfondies sur plus de 50 pages Facebook impliquées dans la fuite des sujets du baccalauréat de français, d'histoire, de sciences islamiques pour ne citer que ces trois et plus de 200 adresses IP identifiées par les services de la Gendarmerie nationale. Dans le cadre de la même enquête, les services de sécurité ont procédé également, lundi dernier, à l'arrestation du chef de file d'un groupe composé de sept personnes dans la wilaya de Djelfa dont un enseignant universitaire, quatre étudiants et un chef de centre de l'examen Mohamed Larbi Baârir, impliqué dans la fuite des sujets, avec la complicité des parents d'élèves qui ont proposé d'acheter les sujets d'examen contre une somme d'argent. Pour donner plus de précisions de détails sur cette question, le Commandement de la Gendarmerie nationale, devait rendre public hier, comme prévu, les résultats de son enquête menée suite à la fuite des sujets des examens du baccalauréat. Depuis le début de cette enquête, le siège de l'Office national des examens et concours s'est vu encerclé par les services de la gendarmerie qui cherchaient à faire la lumière sur ce dossier, mais également d'identifier les personnes impliquées dans la fuite des sujets des examens. Selon le directeur de cabinet du ministère de l'Education nationale, M. Abdelawahab Guellil, une femme suspectée d'être derrière la fuite des sujets d'histoire-géographie, a été entendue par les services de sécurité. Pour le Premier ministre la justice sera intransigeante face aux personnes impliquées. La fuite des sujets du baccalauréat est considérée comme étant une «atteinte à la sécurité de la nation», qui vise à la déstabilisation du pays. Dans le même volet mais cette fois-ci avec l'organisation des épreuves partielles du baccalauréat du 19 au 23 juin prochain, le ministère de l'Education et les partenaires sociaux ont agi dans la précipitation en annonçant l'organisation des épreuves partielles du baccalauréat le même jour de l'examen oral de recrutement des enseignants dans le secteur de l'éducation. Ce qui pose encore le problème de l'encadrement de ces épreuves. Il semblerait que le ministère de l'Education n'a pas pris en considération ce détail lors de la prise de sa décision concernant l'organisation de ces épreuves les 22 et 23 juin. Certes, le ministère de l'Education se trouvera face au problème du manque d'encadrement des épreuves partielles, faute de la disponibilité des enseignants et inspecteurs de l'éducation mobilisés à cet effet. Enfin la question qui se pose est: le ministère de l'Education trouvera-t-il une solution à ce problème' la tutelle va-t-elle reporter le concours oral de recrutement des enseignants à une date ultérieure'