Algérie

Des dizaines de morts dans des raids à Alep



Des dizaines de morts dans des raids à Alep
Alep, seconde ville de Syrie, n'est plus que ruine après près de trois ans de guerre«Au moins un demi-million de personnes ont été blessées dans le pays, tandis que des millions d'autres sont toujours déplacées et des dizaines de milliers privées de liberté», a expliqué le chef de la délégation du Cicr.Des raids de l'aviation syrienne ont fait des dizaines de morts et de blessés hier à Alep (nord), tandis que huit personnes, dont six enfants, ont été tuées par une voiture piégée dans la province de Homs (centre). «Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées par des barils d'explosifs largués sur une autoroute près d'un marché et sur des quartiers à Alep», a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, basé en Grande Bretagne). Le centre de presse d'Alep (opposition) a dénoncé «un massacre» sur cette autoroute, où des barils d'explosifs ont tué tous les passagers d'un car et détruit dix voitures ainsi qu'un immeuble résidentiel. «Les hôpitaux sont remplis de blessés», a rapporté le centre de presse sans pouvoir fournir de bilan alors que les bombardements se poursuivaient sur les quartiers d'Alep.Une vidéo diffusée par le centre montre des flaques de sang dans un car détruit, aux sièges arrachés et maculés de sang. Une autre vidéo montre de nombreuses voitures carbonisées, des camions transformés en des boules de feu d'où s'échappe une épaisse fumée, ainsi qu'un immeuble effondré devant lequel des gens sont rassemblés, le visage pétrifié de terreur.La Commission générale de la Révolution syrienne (CGRS) a dénoncé la campagne de bombardements menée depuis huit jours à Alep, évoquant «un état de terreur et un exode de la population vers les terrains agricoles en dépit d'un froid glacial». Samedi, l'organisation Human Rights Watch avait condamné ces raids et évoqué un bilan de plus de 200 morts en quelques jours. «Les forces gouvernementales ont provoqué un désastre à Alep», selon HRW. dans la province de Homs, une voiture piégée a explosé près d'une école primaire à Oum al-Amad, tuant six élèves et deux employés, selon l'agence Sana.L'OSDH, a également rapporté un attentat à la voiture piégée à Oum al-Amad, présentée comme une localité chiite, faisant état de cinq morts. Par ailleurs, faisant un bilan des affrontements de ces derniers mois, le CICR (Comité internationale de la Croix-Rouge) a estimé qu'au moins 500.000 personnes ont été blessées durant la guerre qui ravage la Syrie depuis mars 2011 alors que l'aide humanitaire est bloquée malgré «l'extrême urgence» de la situation. «Au moins un demi-million de personnes ont été blessées dans le pays, tandis que des millions d'autres sont toujours déplacées et des dizaines de milliers privées de liberté», a expliqué Magne Barth, chef de la délégation du CICR en Syrie. «Les réserves de vivres et d'autres biens de première nécessité s'épuisent dangereusement, en particulier dans les zones assiégées (...).Et pourtant, malgré l'extrême urgence de la situation, il demeure extrêmement difficile de porter secours aux Syriens», a-t-il ajouté. «Souvent, les blessés sont privés des soins dont ils auraient besoin, alors que les malades chroniques ne reçoivent pas les traitements que leur état requiert», a-t-il expliqué. Le CICR a une fois de plus exhorté le gouvernement syrien et les rebelles à autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire. «Nos collaborateurs ne sont toujours pas autorisés à se rendre dans les zones assiégées pour y acheminer des secours, en particulier du matériel médical faisant cruellement défaut», a dénoncé M. Barth.Le 16 décembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait indiqué que la moitié des habitants de la Syrie vivaient dans «l'insécurité alimentaire» et que près d'un tiers avaient besoin d'une aide alimentaire d'urgence. Les militants dans les régions assiégées ont fait état de pénurie alimentaire et de manques de médicaments et d'équipements. Selon le CICR, les conditions hivernales rigoureuses accroissent les souffrances de la population, rendant encore «plus pénibles» les conditions de vie des déplacés en Syrie et des réfugiés dans les pays voisins.




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