La mobilisation contre le 5ème mandat et un changement radical du système se poursuit. Hier vendredi, des dizaines de milliers de manifestants auxquels se sont jointes des milliers de femmes, sont descendus, dans la rue à Tizi Ouzou, pour exprimer, pacifiquement, leur opposition au 5ème mandat d'Abdelaziz Bouteflika, exiger son départ immédiat et réclamer un changement de tout le système politique qu'il incarne.Ainsi, à l'appel à manifestation lancé sur les réseaux sociaux fin février dernier puis, réitéré, avant-hier jeudi, les femmes étaient au rendez-vous, manifestant leur soutien aux revendications exprimées dans la rue. «Changement! Changement! Changement !» ou encore «Système dégage !», scandaient les manifestantes et les manifestants tout au long de l'itinéraire de la grandiose marche d'hier. Les manifestants, en majorité des jeunes, ont été unanimes à rejeter le cinquième mandat et pas seulement.
Vieux, vieilles, femmes et enfants, fonctionnaires, syndicalistes, chômeurs et étudiants, drapés pour beaucoup de l'emblème national et du drapeau amazighe, ont défilé, brandissant leurs pancartes où on pouvait lire «STOP à un mandat de trop du chef de l'Etat et du régime», «Ni Syrie, ni Libye, un changement pacifique en Algérie», ou encore, «Un seul héros, le peuple». Tout au long de l'itinéraire, de l'entrée principale du campus universitaire Hasnaoua I de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, jusqu'à la placette de l'Olivier jouxtant les sièges de la sûreté de wilaya et de la Cour de justice, en passant par la rue Lamali et la grande rue, les manifestants, hommes, femmes, enfants, venus de plusieurs régions de la wilaya pour y participer à cette manifestation pacifique, ont marché dans un calme absolu.
Ce qui dénote, le haut degré de civisme des marcheurs, réunis derrière un même mot d'ordre : non au cinquième mandat du Président sortant Abdelaziz Bouteflika et pour un changement de tout le système. A hauteur de la placette de l'Olivier, les manifestants dans un imposant rassemblement devant le siège de la Cour de justice, scandant des slogans hostiles au pouvoir. «Non au 5ème mandat». «20 ans barakat», «Pour une rupture radicale avec le système», ou encore : «L'Algérie une République et non une monarchie», sont repris en ch?ur par les manifestants dont certains ont même simulé un enterrement en transportant un cercueil drapé de l'emblème national.
C'est la troisième mobilisation, importante, qui s'est déroulée, hier après celle du 22 février et du 1er mars, ponctuées de marches et rassemblements cycliques des étudiants notamment les mardis mais aussi des avocats.
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Posté Le : 09/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Mokhtari
Source : www.lnr-dz.com