Des dizaines de manifestants bloquent la RN88

Pour la deuxième nuit consécutive, des dizaines de citoyens résidant dans la cité Moussa-Radah ont bloqué la RN88, reliant le chef-lieu de wilaya à Batna.
Les protestataires reprochent aux dirigeants du nouvel hôpital leur incapacité à prendre en charge un blessé de la circulation. 24 heures après, les mêmes citoyens ont récidivé vers 22h, réclamant la présence du wali sur place, pour lui remettre leurs doléances. Tout a commencé lorsqu'un jeune, victime d'un accident de la circulation, n'a pas pu être pris en charge au niveau de l'hôpital civil, situé à proximité de la cité. La victime, qui devrait en principe être admise au nouvel hôpital, n'a pu l'être en raison de l'inactivité des services des urgences. Le jeune, après avoir été transporté à l'hôpital du centre-ville, fut évacué vers le CHU de Batna en raison de la gravité de son état. Ce qui a exacerbé la colère des citoyens résidant dans les quartiers limitrophes qui ont pris d'assaut le nouvel hôpital. La foule a bloqué vers minuit l'entrée de l'hôpital refusant l'accès aux ambulances. Une partie des manifestants a bloqué également la route menant vers la commune d'El-Hamma, Kais et Batna. «Nous n'avons pas encore compris pourquoi le service des urgences de ce nouvel hôpital ne fonctionnent pas alors qu'il est doté de matériel médical approprié», a indiqué un citoyen en colère. Le maire de la ville accompagné des responsables de la santé s'est déplacé sur les lieux et promis aux protestataires de remettre au premier responsable de l'exécutif leurs doléances. Dans la nuit de lundi à mardi, les habitants de ces quartiers ont décidé une fois de plus de bloquer la route, vers 22h. Cette fois-ci, les manifestants revendiquent, entre autres, la défaillance de l'éclairage public, le mauvais état de la chaussée et des trottoirs, et un programme de développement pour la cité. Les manifestants ont exigé la venue du wali afin qu'ils puissent mettre fin à leur mouvement. Tard dans la nuit, la route a été rouverte à la circulation après que les manifestants eurent reçu des promesses des autorités locales de prendre en charge leurs doléances.