Algérie

Des dizaines de familles en attente de relogement



Les logements devant être affectés aux anciens occupants des bidonvilles n'ont toujours pas été livrés. À Draâ El-Mizan, la liste des bénéficiaires des logements sociaux n'a même pas encore été établie.De nombreuses familles vivent encore dans les salles de classe, dans l'ancien hôpital de la ville ou encore dans les locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme de 100 locaux par commune, depuis la démolition du bidonville situé à proximité de l'hôpital de Draâ El-Mizan (sud de Tizi Ouzou). L'hiver dernier, au moment des grandes pluies, les autorités locales ont recasé 12 familles en urgence dans des locaux commerciaux sans aucune commodité. Aujourd'hui, ces pères de famille interpellent les responsables locaux à leur trouver la solution.
Entassées dans des locaux, se servant de sanitaires communs, ces citoyens vivent le calvaire au quotidien. "Nous sommes ici depuis l'hiver dernier. On nous a promis de nous reloger à la cité des 1000 logements, en vain", dénonce Hocine, père d'une famille nombreuse. "Actuellement, nous vivons l'enfer, surtout que les températures atteignent parfois les 50°C à l'ombre. Impossible de respirer, d'autant plus que nous avons tout barricadé pour garder un tant soit peu notre intimité", ajoute-t-il, faisant état de sa crainte de devoir passer un autre hiver sur place.
Tout en bas de ces locaux, à l'intérieur d'un ancien hôpital, plusieurs familles vivent depuis près d'une trentaine d'années dans cette ancienne structure sanitaire abandonnée par les militaires au début des années 90. "En principe, nous serons relogés dès la prochaine attribution de logements. Mais pour le moment, nous attendons toujours", espère Slimane, impatient de retrouver un cadre de vie décent pour lui, sa femme et leur progéniture. Selon nos informations, la deuxième liste qui devrait être affichée depuis déjà bien longtemps n'est toujours pas établie. "Toutes les enquêtes ont été achevées. Il ne reste que la finalisation de la liste.
Ce n'est pas une mission facile quand on a plus de quatre mille dossiers à traiter. Elle sera affichée dans les prochains jours", se justifie un fonctionnaire de la commune, ayant souhaité garder l'anonymat. Actuellement, les travaux d'aménagement et la réalisation des réseaux d'alimentation en eau potable, de gaz et d'électricité sont en cours au site des 1000 logements sociaux locatifs, situé sur la RN 30. Par ailleurs, le 10 juillet dernier, 76 familles de la cité Mâamar, devant être logées dans ce site, avaient occupé la RN 25 pour exiger des autorités locales de leur remettre les clés.
"Nous constatons un énorme retard dans la livraison de nos logements. C'est pourquoi nous étions sortis dans la rue pour réclamer nos droits", répond un habitant de la cité Mâamar. Dans cette cité, la vie est devenue intenable parce que ces anciennes habitations ne sont pas seulement vétustes mais risquent de leur tomber sur la tête au moindre mouvement de la terre ou encore en cas de pluies diluviennes.
"Nous espérons être relogés d'ici le mois de novembre au plus tard. Sinon nous devrions nous préparer à passer un autre hiver dans ces habitations précaires et la promiscuité habituelle", explique un habitant de cette cité.

O. Ghilès


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