Des dizaines d'agriculteurs sollicitent le rééchelonnement de leurs dettes

Le stress hydrique qu'a vécu la région de Mila cette année a causé d'importants dégâts aux agriculteurs de la filière céréalière, les mettant dans l'incapacité de rembourser leurs dettes contractées auprès des banques.Des dizaines de céréaliers ont, en effet, introduit des demandes de rééchelonnement de leur crédit R'fig auprès de la Badr-Bank de Mila, avons-nous appris du directeur de cet établissement financier.
Notre source affirme que ses services ont reçu 89 demandes de rééchelonnement de crédits R'fig, formulées par des agriculteurs impactés par le manque de précipitations qui a frappé la wilaya de Mila durant l'exercice 2020-2021.
Qualifiant les pertes occasionnées par la sécheresse à la filière céréalière d'« énormes », notre source affirme que les opérateurs du sud de la wilaya ont été les plus touchés par cette calamité naturelle, en expliquant que la majeure partie des demandes de rééchelonnements des crédits a été introduite par les fellahs des communes de Téleghma (35 dossiers), Chelghoum-Laïd (23 dossiers), Tadjenant (11 dossiers), et Oued-Athmania (1 dossier).
Elle souligne, par ailleurs, que ces demandes de rééchelonnements des crédits seront étudiées au cas par cas, en assurant que toutes les mesures seront prises en temps opportun, afin de permettre aux céréaliers sinistrés d'entamer leur nouvelle saison dans de bonnes conditions.
La Direction des services agricoles (DSA) de Mila a, pour sa part, indiqué à travers son chargé de la communication, que pas moins de 36 665 hectares de cultures céréalières ont été affectés par le stress hydrique qui a sévi dans la région cette année. Il est à mentionner que l'agriculture à Mila reste tributaire presque ­entièrement de la générosité du climat.
Kamel Bouabdellah