Des divisions au sein de la communauté

La tension monte au sein de l'Association culturelle des musulmans de Corbeil-Essonnes, une structure d'environ 330 adhérents qui gère la mosquée. Une assemblée générale est prévue ce soir, à 18h30, à la maison de quartier des Tarterêts. Objectif : révoquer l'actuel président de l'association, Yahia Kandouci, et installer à sa place « un conseil de sages ».
La réunion a été convoquée par des mécontents, emmenés par le vice-président de l'association, Rabi Maghri. « Comme nous y autorisent les statuts, nous avons recueilli plus d'un tiers de signatures des adhérents pour faire cette assemblée », explique-t-il. Celui-ci, d'origine marocaine, dénonce une prise en main de la mosquée par des Algériens proches du consulat d'Algérie. Selon lui, plusieurs membres non algériens du bureau ont été écartés au mépris des règles de l'association et remplacés par des Algériens. Rabi Maghri, lui-même, a été radié de l'association en octobre. « J'ai reçu une lettre sans plus de précision », s'étonne l'intéressé.
Ouahib Bouzar, président de 1999 à 2004, Français d'origine algérienne, dénonce également ces mouvements au sein du bureau. En décembre 2010, il s'était présenté contre Kandouci aux dernières élections de l'association. En vain.
« Il n'y a pas de problème au sein du bureau, répond Yahia Kandouci. Rabi n'est plus vice-président. Il n'y a pas de souci. » « C'est une guerre très ancienne entre Algériens et Marocains, estime Aboubacar Djiba, ex-trésorier de l'association. Le plus important, c'est que la mosquée soit bien gérée. Et elle l'est. »