Algérie

Des disparitions planifiées



La disparition des panneaux de signalisation dans nos villes et villages, sur nos routes nationales, communales et sur nos autoroutes a atteint le point de non- retour.Elle est devenue très critique au regard du silence ou l'indifférence autour de la question et du nombre de victimes que cette situation entraîne. Celle-ci est en adéquation avec les repères qui, jusqu'à il y a peu de temps encore, balisaient la période d'instabilité politique, économique et sociale du pays. Aujourd'hui, la question de la pollution de l'environnement sous toutes ses formes est une préoccupation qui n'intéresse plus que quelques responsables. Notamment en ce qui concerne la pollution sonore avec la multiplication, au vu et su de tous, des disparitions des regards d'égout, panneaux de signalisation, ralentisseurs métalliques. Et pourtant, la responsabilité de l'Etat est clairement définie lorsqu'un défaut d'entretien de la voie publique ou la signalisation défectueuse est la cause d'accidents de la circulation engageant la responsabilité de l'administration en ayant la charge. Aujourd'hui, partout dans les agglomérations, ces panneaux combien utiles pour la circulation, disparaissent sans que nul ne s'en inquiète. Bien qu'alertées pour les suites utiles, les autorités concernées (service de gendarmerie, de police, de la commune, des travaux publics, entreprises?) ne réagissent que rarement. Où atterrissent-ils tous ces objets volés qui s'avèrent hautement stratégiques pour sauvegarder des vies humaines et pour réglementer la circulation automobile et des engins ' Force est de relever la multiplication des forges de quartier là où les attendent des mains complices prêtes à les transformer en ustensiles de cuisine ou en instruments aratoires. Telle est, généralement, la finalité qu'accordent les malfrats qui écument nos routes et nos rues avec mise en danger de mort ou de handicap à vie pour autrui. La contrepartie est limitée à quelques pièces de monnaie. L'ignorance en la matière nous a fait passer du « dos d'âne » au « dos de chameau ou de dromadaire Les ralentisseurs made in Algeria, sont de toutes les tailles, de toutes les dimensions, de toutes les matières y compris les chaises, fauteuils, casiers de bouteille? Pourtant, les législateurs se sont longuement attardés sur cette question en imposant la réalisation de ralentisseurs conformément à des normes et sont strictement codifiés. C'est dire qu'à ce stade de la préservation des vies humaines, l'improvisation n'est pas permise. Pour leur sécurité et celle des leurs, les habitants jugent utile d'ériger, ici et là, des ronds-points et des obstacles. Pour ce faire, ils recourent à la mise en place des pneus usagés. D'autres ont fait appel à leurs relations au niveau des communes et daïras pour obtenir l'autorisation de créer eux-mêmes des obstacles à la en veux-tu en voilà devant leur chez soi ou commerces. Ainsi conçu et mis en place, l'obstacle ou le rond-point réalisé avec des pneus usagers par les habitants d'un quartier relève d'un appel de détresse adressé par les habitants aux autorités compétentes. Il appartient à celles-ci de le comprendre en convertissant si nécessaire, le provisoire en un ouvrage définitif. Sous prétexte de manquer d'espaces appropriés pour stationner leurs véhicules et autres poids lourds, bon nombre de conducteurs de ce type d'engins, transforment leur lieu de stationnement habituel en un parking géant. Tant pis pour les résidents et les usagers des voies et rues de ces quartiers, ils doivent supporter les nuisances de cette invasion inqualifiable. L'autre encombrement de la voie publique et site piéton est le fait des malades mentaux et des mendiants. Tous sont livrés à eux-mêmes. C'est-à-dire à circuler librement sur la chaussée au point de représenter un risque d'accident latent Bon nombre de citoyens s'interrogent sur la direction que prennent les subventions et aides de l'Etat pour leur prise en charge dans des conditions humaines ' D'autres estiment que l'on ne peut laisser s'étaler et s'exposer, à certains points stratégiques de la ville et sous prétexte de mendicité, la misère humaine. Tout ceci a, pour arrière fond, le très mauvais état des conduites d'eau, des eaux usées, l'électricité. Il est dit que les entreprises en charge de ces aspects pour diverses raisons et pour satisfaire leurs clients, se trouvent contraintes de détériorer le bitume et les passages piétons. Malheureusement, à la fin des travaux, la parenthèse ouverte ne se ferme plus. Des vandales sont passés par là. Une voie asphaltée, une rue pavée, qui ont coûté cher au contribuable, garderont à jamais les séquelles d'un travail mal fait. Négligence ' Laxisme ' Inconscience '


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