Algérie

Des diplômés à la recherche d'un poste vacant



À l'approche de la rentrée scolaire, des diplômés universitaires tentent, et en désespoir de cause, faute d'un poste d'emploi, d'être recrutés dans le secteur de l'éducation.C'est ce qui est constaté à la Direction de l'éducation de la wilaya de Jijel, très souvent sollicitée pour des suppléances sur des postes d'enseignants restés vacants. Le poste vacant est, en effet, le rêve de ces diplômés désabusés, sinon frustrés de ne pas bénéficier d'un emploi après tant d'années d'études.
Du coup, c'est la Direction de l'éducation qui se retrouve face à une tension des plus remarquables sur ses services. Dans une vaine tentative de convaincre ces universitaires en quête d'un emploi dans le secteur de l'éducation, on clame et on rappelle que les postes vacants sont strictement réservés aux promotions des Ecoles normales supérieures (ENS).
Mais peine perdue, puisque c'est vers cette direction qu'on s'oriente dans l'espoir d'être retenu pour cet hypothétique poste vacant. Ce rappel ne semble pas convaincre certains qui s'en tiennent à l'espoir de décrocher un poste d'emploi, fût-il éphémère, dans ce secteur.
La suppléance sur un poste vacant est ainsi devenue ce rêve que caressent ces diplômés pour triompher d'un poste, ne serait-ce que pour quelques mois, voire quelques semaines !
C'est dire la crise du chômage qui frappe les différentes promotions sorties de l'université, qui semblent n'avoir plus d'autres opportunités d'emploi que de frapper à la porte de ce secteur.
Un secteur qui a puisé dans les listes additives du dernier concours pour pallier le manque d'effectifs dans le corps enseignant. C'est aussi dans les effectifs des diplômés de l'ENS qu'il puise pour pallier ce manque.
Exit ces diplômés des différentes filières universitaires qui doivent attendre l'organisation d'un hypothétique concours de recrutement pour espérer accéder à un poste d'enseignant. "J'ai été recrutée sur un poste vacant en langue française, mais j'ai perdu ce poste. Il y a d'anciennes étudiantes qui étaient mes élèves et qui ont quitté l'université des années après moi qui remplacent toujours. J'en ai vraiment marre de frapper aux portes de ces bureaux qui me sont fermées, mon mari, lui aussi à la recherche d'un poste, a décidé de ne plus revenir ici", peste une femme à la recherche d'un poste de suppléante qu'elle ne trouve pas.
Si la faute de l'absence de ce poste n'incombe pas à la Direction de l'éducation, c'est la situation difficile de ces femmes, sinon de ces diplômés universitaires, qui interpelle.
Après un long et pénible cursus de formation universitaire, ces diplômés, majoritairement des filles, s'il convient de le noter, se retrouvent à la recherche d'un poste d'emploi dans le secteur de l'éducation.
Même de courte durée, ces postes sont devenus si précieux dans un contexte de chômage et de crise de l'emploi qui frappe cette catégorie d'universitaires qui n'ont pas eu l'occasion d'être formés à l'ENS pour accéder au poste d'enseignant.
Dans des établissements scolaires, certaines acceptent de remplacer juste pour quelques semaines, le temps d'un arrêt de travail ou d'un congé de maternité, alors que les suppléances sont très disputées et sont prises par les plus chanceuses !

Amor Z.


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