Des chefs de mission de l'Union européenne (UE) ont mis en garde contre la poursuite de la colonisation israélienne dans leur rapport 2012.
Dans ce document, ils franchissent un pas supplémentaire en réclamant des sanctions financières contre l'Etat israélien.
Le constat est sans appel. "Israël perpétue activement son annexion illégale" d'El Qods-Est", écrivent les consuls des Etats de l'Union européenne en poste à El-Qods Est et à Ramallah (Cisjordanie), dans un rapport aux vingt-sept, membres de l'UE, cité jeudi par le journal français La Croix.
Ils considèrent ainsi que pour que "la solution à deux Etats se réalise", El-Qods occupée "doit devenir la future capitale de deux Etats, Israël et la Palestine".
Si la colonisation continue, poursuivent-ils, "la perspective de Jérusalem comme future capitale de deux Etats, Israël et la Palestine, deviendra quasiment impraticable". Les diplomates dénoncent aussi "une colonisation systématique, délibérée et provocatrice", "la plus grande menace pour une solution à deux Etats". Les diplomates affirment que plus de 200.000 Israéliens habitent à El Qods-Est.
Ils pointent en particulier la colonisation sur le flanc sud d'El-Qods occupée "qui menace de créer un tampon effectif" entre El-Qods-Est et Beitlehem (Cisjordanie) d'ici à la fin 2013 et le projet d'annexion de la zone dite E1 (E pour Est) qui "diviserait la Cisjordanie en deux parties séparées nord et sud". Ce secteur de 12 km2, connu sous l'appellation, Zone E1, constitue l'un des territoires les plus sensibles au c'ur du rapport de force entre Israéliens et Palestiniens.
Le projet de colonisation de cet espace, annoncé par l'Etat israélien après la démarche de l'autorité palestinienne devant l'ONU pour reconnaître l'Etat de Palestine, a provoqué l'indignation de la communauté internationale. De fait, s'il était mené à bien, il isolerait la Cisjordanie d'El-Qods Est et couperait quasiment en deux la Cisjordanie avec Ramallah au nord et Beitlehem au sud.
Cette zone a été déclarée "terre d'Etat" par Israël, avec quelques enclaves û 77 hectares au total û appartenant à des Palestiniens. Elle s'étend entre l'Est d'El-Qods et la grande colonie israélienne de "Maaleh Adoumim" en Cisjordanie.
"Toute activité de colonisation se produit presque invariablement avec le soutien du gouvernement israélien", renchérissent les auteurs du document, qui précisent que "l'Etat d'Israël est en mesure d'arrêter toute expansion de la colonisation".
Le constat de ces diplomates n'est pas nouveau. Année après année, les chefs de missions alertent Bruxelles et leurs autorités de tutelle sur le danger de l'accélération de la colonisation pour un éventuel règlement entre Israéliens et Palestiniens, rappelle le journal La Croix.
Cette fois, ils recommandent d'"empêcher les transactions financières, de les décourager et d'informer sur leurs conséquences problématiques, y compris en ce qui concerne les investissements étrangers directs, en faveur des activités, des infrastructures et des services dans les colonies".
Ils visent précisément l'accord d'association Israël-UE qui spécifie que les produits fabriqués dans les colonies ne doivent pas bénéficier du traitement préférentiel prévu par cet accord. Ils réclament aussi qu'aucun programme de financement de l'UE ne profite aux colonies israéliennes.
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Posté Le : 28/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz