Algérie

Des difficultés de trésorerie irritent les travailleurs



Le partenariat entre Orascom Construction Industries (51%) et Sonatrach (49%) a donné naissance, en mars 2007, à une joint-venture dénommée Sorfert Algérie. Cette société a pour objet la réalisation, l’exploitation et la gestion d’un complexe, sis à la zone industrielle d’Arzew, composé de trois unités, deux de production d’ammoniac et une de production d’urée. Elle emploiera 700 travailleurs et aura des capacités de production de 2000 tonnes/jour d’ammoniac pour chacune des deux unités et 3500 tonnes/jour d’urée. A cet effet, un contrat d’engineering et de procurement avec un partenaire allemand, UHDE, un contrat de construction avec OCI (Egypte) et une convention de financement avec la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en tant que chef de file du financement du projet ont été contractés. Le complexe d’Arzew, d’un montant  officiel de 1,1 milliard d’euros, devait, aux termes du contrat signé entre les diverses parties, entrer en activité au cours de l’année 2010. Selon des sources crédibles, «le retard occasionné à la suite des tumultes footballistiques algéro-égyptiens a pour conséquence directe des difficultés de trésorerie récurrentes» et a retardé son entrée en production pour la fin de l’année 2011. Un autre retard En effet, depuis deux jours, le chantier de ce futur complexe enregistre un mécontentement criard des 3200 travailleurs locaux pour non perception de leurs salaires dans les délais. Selon nos sources, «les responsables en charge de cette société se démènent sans discontinuité pour trouver les financements nécessaires auprès des partenaires de cette entité qui semblent, apparemment, oublier de verser leur quotepart.» Il faut ajouter à cette difficulté, dira notre interlocuteur, «les échéances bancaires arrivées à terme». Selon lui, «la banque n’hésite pas à pomper ses avoirs mensuellement dans les comptes de la société». Pour rappel, le 22 février 2009, Sonatrach et Sorfert Algérie ont signé un contrat de vente et d’achat de gaz naturel pour une durée de vingt ans. L’accord portait sur la fourniture, à compter de l’année 2010, de 1,75 milliard de mètres cubes par an de gaz naturel pour alimenter le complexe pétrochimique d’Arzew. En tout état de cause, cet énième mouvement de mécontentement des salariés risque, une fois de plus, de générer un autre retard car, selon nos sources, «il faudrait que les travailleurs aient des volumes horaires de 12 heures pour combler un tant soit peu le retard».                            


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