Algérie

Des difficultés à surmonter



Des difficultés à surmonter
Moyens - L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Algérie nécessiterait le forage de 35 000 puits.Si l'exploitation du gaz naturel conventionnel est facile, celle du gaz de schiste est, en revanche, problématique à plus d'un titre. Le principal obstacle est d'ordre financier. Pour extraire ce gaz, il faut systématiquement recourir au forage et, surtout, à la fracturation hydraulique. Des techniques particulièrement coûteuses, car il sera nécessaire de mobiliser d'importantes quantités d'eau. Mais pas seulement. Il faudra aussi mettre en place de nombreuses installations sur d'importantes superficies.Selon Abdelmadjid Attar, ancien président-directeur général de Sonatrach, «l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Algérie nécessiterait le forage de 35 000 puits, ce qui mobiliserait 150 millions de m3 d'eau par an». Des moyens logistiques et financiers «gigantesques» qu'il sera difficile de mobiliser, à l'en croire. Autre difficulté posée par l'exploitation du gaz de schiste, son impact potentiel sur l'environnement. La fracturation hydraulique, incontournable dans le processus d'extraction, aurait des conséquences fâcheuses sur les ressources hydriques : elle serait de nature à polluer les nappes phréatiques.Selon des études récentes, les produits chimiques utilisés de plus en plus dans le forage de puits «sont pour la plupart toxiques, voire cancérigènes». Leur infiltration dans les nappes phréatiques pourrait contaminer l'eau que nous consommons avec tous les risques que cela comporte. Last but not least, le traitement des eaux usées qui remontent à la surface n'est pas chose aisée.Avec tant de contraintes, l'exploitation du gaz de schiste semble peu intéressante dans notre pays. Faudrait-il, dès lors, abandonner l'idée ' La question ne se pose pas, pour l'instant, pour les autorités. De l'avis des responsables de la Sonatrach, l'eau ne risque pas de poser problème dans la mesure où le Sahara, qui couvre 87 % du territoire national, en renferme d'importantes réserves. De plus, la consommation par puits ne dépasserait pas 16 000 m3 d'eau. Pour ce qui est de l'impact sur l'environnement, ils estiment que rien n'a été prouvé pour l'instant et que la fracturation hydraulique est pratiquée par l'industrie pétrolière depuis la fin des années 1940 «sans que cela ait un quelconque effet négatif sur l'environnement».




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