Algérie

Des dérogations pour certains produits et équipements



Des dérogations pour certains produits et équipements
Dans sa correspondance à la Banque d'Algérie, le ministre du Commerce ne précise, cependant, pas quels sont les produits concernés par la mesure, se contentant d'en préciser les conditions générales.Le ministre du Commerce a demandé à la Banque d'Algérie d'exclure certaines importations de l'application des mesures restrictives introduites par les licences d'importation ou les suspensions à la domiciliation bancaire. Dans la correspondance adressée au gouverneur de la Banque d'Algérie, le ministre du Commerce indique que son département ministériel "est sollicité d'une manière récurrente, par des opérateurs économiques, pour la délivrance de dérogations à l'importation des équipements et produits soumis au régime des licences d'importation ou suspendus à la domiciliation bancaire".
L'importation de ces équipements et produits, explique le ministre du Commerce, "entre dans le cadre de l'exécution de marchés publics contractés avec des instructions de souveraineté et des entreprises nationales ou destinées pour équiper leurs propres projets d'investissement en cours de réalisation après avoir bénéficié des avantages et mesures incitatives accordés par l'Etat dans le cadre de l'appui et de la promotion de l'investissement (dispositif Andi)". Compte tenu du fait que ces équipements et produits sont destinés pour les besoins des opérateurs économiques à l'effet de parachever les projets d'investissements en cours de réalisation dûment validés par des décisions de l'Andi et comportant des programmes d'importation, ou dans le cadre de l'exécution des marchés publics, et suite à l'accord du Premier ministre, le ministre du Commerce demande à la Banque d'Algérie de "veiller, dorénavant, à exclure les opérations d'importation précitées de l'application des mesures restrictives introduites par les licences d'importation ou les suspensions à la domiciliation bancaire". Toutefois, précise le ministre du Commerce, "l'accomplissement des opérations de domiciliation bancaire y afférentes reste tributaire de la présentation des contrats de marchés dûment signés ou des décisions de l'Andi comportant les quantités fixées pour les besoins des projets en cours de réalisation avec le montant global de ces quantités".
De même, ajoute le ministre, "il y a lieu d'exiger, en plus du contrat du marché public ou de la décision Andi, un document établi respectivement par l'organisme public contractant et l'Andi, attestant des quantités effectives restant à réaliser". Pour rappel, le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Mouloud Kheloufi, a demandé, début octobre dernier, lors d'une réunion avec les présidents des bureaux de wilaya, au gouvernement de libérer les importations. M. Kheloufi avait indiqué que "les entreprises ont besoin d'importer par leurs propres moyens financiers des équipements et des matériaux de construction". Pour lui, les licences d'importation ont ouvert la voie à la spéculation et à la corruption. M. Kheloufi avait l'exemple du bois dont les prix ont augmenté de plus de 300%. Certains opérateurs ont constaté qu'en une année, le prix du quintal de rond à béton de calibre (T8) a presque doublé, passant de 6 600 DA à 10 400 DA, sous le double effet de l'instauration des licences d'importation et de la faiblesse de l'offre locale.
Pour les autres calibres de rond à béton, le prix a également connu une hausse importante, mais demeure légèrement inférieur à celui du T8, la catégorie la plus demandée par le marché. La tonne de ce produit est proposée à un peu plus de 90 000 DA, soit 9 000 DA le quintal.
Meziane Rabhi


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