Algérie

Des députés proposent l'instauration de l'impôt sur la fortune



Des députés proposent l'instauration de l'impôt sur la fortune
Le député FLN, El Yazid Bourehla, a estimé nécessaire d'imposer d'impôt aux hommes d'affaires au même titre que les simples citoyens, lesquels subiront en vertu de ce texte l'augmentation des factures de l'électricité, du carburant et autres produits de première nécessité. Ce député réclame « l'instauration de l'impôt sur la fortune » et ce en application du principe d'égalité sociale. « Il est inadmissible que le simple citoyen achète le sachet de lait au même prix que le riche. Pourquoi ne pas exiger des impôts supplémentaires aux fournisseurs de tabacs et d'alcool », déclare-t-il en rappelant que ledit texte n'a rien d'exceptionnel, puisque des lois plus « lourdes » sont passées durant les précédentes années de crise sans aucune incidence.D'après lui, il faudrait procéder à la diversification de l'économie sans « toucher aux secteurs sensibles ». Mme Akila Rabhi, députée du même parti, est favorable à l'investissement « mais pas celui qui profite à une minorité ». Tout en relevant que ce texte a un caractère « prudentiel » qui tient compte de la nouvelle donne économique du pays, elle a souhaité qu'il ne soit pas « un outil pour faire de la surenchère politique ». Selon elle, « il est tout à fait normal qu'il y ait des divergences entre les députés et le gouvernement, puisque le but recherché serait de concevoir une loi qui soit à la hauteur des attentes. » Pour sa part, Nadia Bendjeddou, députée du PT, a qualifié ce texte « de déviation économique, puisqu'il traduit un recul de certaines décisions de souveraineté, dont le recours à l'endettement extérieur, l'augmentation des prix de l'électricité et du carburant ». « Le citoyen souffre déjà d'une crise du logement et de chômage. Comment lui infliger d'autres sanctions ' Pourquoi ne pas imposer aux riches l'impôt sur la fortune ' », s'interroge-t-elle. Mme Zahra Abib, député du FLN, affirme qu'elle est contre le capitalisme sauvage ». Tout en saluant les efforts de la commission parlementaire des finances pour le travail accompli et qui a abouti à la suppression de nombreux articles, elle remarque que certains articles prêtent à équivoque.« Quand on parle de financement de projets à l'extérieur du pays, à qui profiteraient-ils ' », lâche-t-elle en proposant l'instauration de mécanismes pour récupérer l'argent transféré à l'étranger et ce, en redynamisant le système fiscal en vue de lutter contre la fraude fiscale et la corruption. Mme Nadia Ihaddadene du FFS relève que ce texte intervient pour gérer une crise qui va durer. « Ou sont passés les 200 milliards de dollars consacrés à l'investissement ' », s'interroge-t-elle. Mohamed Boukhers, député du FLN, a souligné, lui aussi, que le texte intervient dans une conjoncture difficile. Ce qui nécessite « des mesures particulières notamment la rationalisation des dépenses. Nous devons y faire face ensemble et en rangs serrés. La crise nous oblige à revoir la copie et à fournir plus d'efforts », indique-t-il.




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