Algérie

Des dépenses injustifiées



Des dépenses injustifiées
Astuce n Dans certaines circonstances, certaines familles sont obligées d'acheter discrètement des kamis et des arraguias pour les offrirs aux visiteurs pour ne pas les laisser repartir les mains vides.
Nous comprenons parfaitement que le retour d'un hadji doit être célébré dignement et comme il se doit par déférence aux Lieux Saints qu'il vient de fouler. Il est donc tout à fait normal que ses proches lui rendent visite, ses voisins, ses amis et ses anciens collègues de travail s'il est à la retraite.
C est l'usage et personne ne peut déroger à la règle. Cela bien sûr occasionne des frais qui doivent rester normalement dans les limites du supportable.
Or, à quoi assistons-nous aujourd'hui ' A une débauche de plats et de nourriture de toutes sortes servis aux invités qui se présentent matin et soir pendant une semaine à la maison. Et quand un mouton ne suffit pas, on en égorge un deuxième et même un troisième pour faire honneur aux convives lorsque les moyens existent. Mais les frais ne s'arrêtent pas là. Les femmes, de leur côté, ne lésinent pas sur les dépenses. Elles ont préparé la veille les gâteaux aux amandes les plus chers. Dans certaines circonstances, et encore une fois pour paraître devant les étrangers, certaines familles sont obligées d'acheter discrètement des kamis et des arraguias pour les offrir aux visiteurs et ne pas les laisser repartir les mains vides, les cadeaux ramenés d'Arabie saoudite étant épuisés.
Combien aura coûté cette fête ' Il est difficile d'avancer un chiffre mais en moyenne elle dépasse les 8 millions de centimes tous frais compris, de quoi se payer presque une omra.
Et pourtant dans la tradition originelle, le nouveau hadji doit recevoir ses hôtes et ses invités à la mosquée pendant sept jours afin de les voir tous, retardataires y compris. Il est clair que ces dépenses inutiles et superflues et donc illicites sur le plan religieux enlèvent au hadji toute l'aura qui l'a accompagné pendant son séjour à La Mecque.
Non contentes de festoyer pour un oui ou pour un non, des familles ont inventé intra-muros des bamboulas censées célébrer la réussite scolaire de leurs enfants. Pour un simple passage en classe de 6e de leur garnement, des mères invitent à grands frais non seulement la famille mais tous les voisins avec gâteaux au menu, disc-jockey et dans certaines avec «marda» comme nous l'expliquons dans un de nos papiers. Même chose pour le BEF et surtout le bac où les cadeaux sont particulièrement consistants.
I. Z.


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