Des dégâts et des inondations Intempéries à Annaba

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Les pluies qui se sont abattues sur la région de Annaba depuis 3 jours ont fait quelques dégâts, provoqué des inondations et causé bien des désagréments aux populations. Les voies de communication dans certains quartiers, particulièrement El M'Haffer, la cité Auzas, la Colonne et Sidi Brahim, ont été les plus touchées. En effet, les eaux pluviales qui se sont accumulées du fait du mauvais fonctionnement des avaloirs, des rigoles et des caniveaux sont montées empêchant toute circulation et communication entre les quartiers. Les pluies ont charrié des alluvions, des déchets de matériaux de construction et de la terre des chantiers de réalisation situés en amont transformant ces cités en dépôt de déchets solides et bouchant tout le système d'évacuation. Les agents de la Protection civile, qui sont intervenus plus d'une soixantaine de fois ne pouvaient plus répondre aux appels des citoyens sinistrés qui ont dû se débrouiller avec leurs propres moyens. A Chaïba, un bidonville situé à Sidi Amar, les inondations ont touché des dizaines de baraques principalement dans la zone N° 2 où il a été enregistré le plus grand nombre de sinistrés qui ont dû pour la plupart quitter leurs habitations précaires en pleine nuit pour se réfugier chez des voisins ou des parents. «Nous avons été réveillés en pleine nuit, nous dit Atef Zaouia, un père de famille de 30 ans, les eaux ont envahi ma baraque et mon bébé de 2 ans a été évacué vers l'hôpital pour des soins urgents. Nous avons passé la nuit dehors en abandonnant tout. J'ai appelé la Protection civile qui est intervenue mais la situation n'a pas changé puisque les pluies n'ont pas cessé.» Du côté de l'université, la route est coupée, les eaux sont montées et aucun véhicule n'a pu passer. Idem pour l'entrée de Sidi Amar à hauteur du passage à niveau sur plus de
500 m. Les véhicules ont dû rebrousser chemin pour essayer de trouver un passage du côté de l'entrée principale de la faculté. Une fois que la pluie a cessé, les services de la commune ont procédé au nettoyage et à l'enlèvement des déchets entassés un peu partout, mais la boue a tout envahi, et les habitants ont dû chausser des bottes pour circuler.