Algérie

Des dégâts, des blessés, des interpellations...


Qualifié à hauts risques, le match ASO-MCO a été émaillé d'incidents regrettables, et ce malgré les appels lancés durant toute la semaine par les sages tant à Chlef qu'à Oran. Bien avant le début de la rencontre, aux environs de 13 h 30, les hostilités ont débuté entre les deux galeries, celles du MCO et de l'ASO, avec le concours de quelques fans de l'USMB qui étaient présents au stade Mohamed Boumezrag. Mais tout rentra dans l'ordre après l'intervention du service d'ordre, même si un supporter fut évacué vers l'hôpital. Durant la première période de la rencontre, aucun incident n'est à signaler. En seconde période, et tout juste après l'ouverture du score par Sebbah à la 65', c'est la joie dans le camp oranais et la grogne au sein de la galerie chélifienne. Les supporters locaux manifestèrent leur courroux en lançant toutes sortes de projectiles sur le terrain. Le match s'arrêta pendant plusieurs minutes. Medouar, le président de l'ASO, tenta de calmer les esprits mais il fut à son tour bombardé de pierres, tout comme le banc oranais qui a dû regagner le centre du terrain, alors que Chérif El Ouazani a été agressé par l'international Zaoui Samir. Après des palabres, l'arbitre décida de reprendre le jeu. Mais après le but égalisateur de Ali Hadji, on assista à un envahissement du terrain, créant ainsi une véritable confusion sur la main courante. Les brigades anti-émeutes font leur apparition. Dès le coup de sifflet final, les joueurs du MCO, sous le coup de la déception, s'en prirent à l'arbitre qui n'a dû son salut qu'au cordon de sécurité et à la sagesse de Chérif El Ouazani, qui ordonna à ses joueurs, en pleurs, de regagner les vestiaires, alors que des supporters locaux envahirent le terrain pour manifester leur joie. Dans ces moments d'euphorie, on déplore une dizaine de blessés, selon la Protection civile. Ce résultat, s'il a fait des heureux, n'a pas satisfait des supporters chélifiens qui manifestèrent leur mécontentement en saccageant des voitures au niveau de la trémie. Pour éviter d'autres dérapages et des actes de vandalisme, des unités spéciales ont été déployées au niveau des points névralgiques de la ville de Chlef. A Oran, la rétrogradation du Mouloudia en 2e division a été l'onde de choc qui a paralysé toute la ville. Juste après la fin du match MCO-ASO, qui s'est achevé par un match nul, synonyme de défaite, les supporteurs des Hamraoua, ne pouvant maîtriser leur colère de voir ce club en chute libre, sont sortis dans la rue et ont commencé à tout saccager sur leur passage. Les commerçants, craignant d'être la cible de ces actes de vandalisme, ont baissé rideau dès l'annonce du résultat du match. Des jets de pierres, des véhicules complètement endommagés, des pneus brûlés, des poteaux électriques et des poteaux de signalisation arrachés, des routes bloquées. Ce sont les dégâts causés après la manifestation des fans de ce club à travers plusieurs quartiers d'Oran. A la place d'Armes, au boulevard Maâta, à l'avenue des Martyrs, à l'avenue Colonel Benabderrezak, à l'avenue St Eugène, à Victor Hugo, à la cité Lescure, au boulevard Mascara, à la rue de Tlemcen et même à Mers El-Kébir, les jeunes déchaînés ont exprimé leur mécontentement de voir le Mouloudia relégué en 2e division. La situation a failli dégénérer, n'était-ce l'intervention des services de sécurité et des brigades anti-émeute, mobilisées au niveau de plusieurs quartiers et notamment à El-Hamri et au boulevard Maâta, où des dégâts importants ont été enregistrés. La population, effrayée par ces évènements qui ont éclaté subitement, étaient agglutinée dans les stations de bus et de taxis pour prendre de toute urgence n'importe quel moyen de transport. Mais au moment des incidents, aucun bus n'était en circulation. Les véhicules de transport en commun se sont donnés le mot pour suspendre leur activité tout de suite après la fin du match. Les chauffeurs de taxi, quant à eux, ont refusé d'assurer le transport vers le centre-ville et les quartiers voisins de peur de voir leur véhicules endommagés. Pris en otage, les citoyens étaient contraints d'attendre dans la rue le retour au calme. Les policiers ont ensuite procédé à des interpellations parmi les jeunes auteurs de dégradation.
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