Des dégâts à El-Ançor

Les pluiesdiluviennes qui se sont abattues ces dernières 24 heures ont occasionné desdégâts matériels assez conséquents sur la Corniche. Bidonvilles déplantés parles crues, habitations inondées, routes submergées par un mélange d'eau et deboue, murs et ponts effondrés, terrains affaissés, familles sinistrées... lasituation frisait la catastrophe, hier, sur la Corniche, particulièrement dansla commune d'El-Ançor. Dans cette localité, les sapeurs-pompiers ont eu unematinée particulièrement difficile. Déjà pour accéder à cette agglomération,les éléments de la Protection civile ont eu toutes les peines du monde. Lesroutes qui y mènent, du côté autoroute comme du côté campagne (chemin dewilaya), étaient quasiment impraticables à cause des inondations et desaffaissements sur plusieurs tronçons. Les véhicules qui empruntaient ces voiesétaient en fait obligés de faire des «slaloms» et autres manoeuvresexceptionnelles, non sans courir un grand risque. Plusieurs voitures ont été,d'ailleurs, piégées, noyées dans des «retenues» d'eau ou patinant vainementdans la boue. Implanté au coeur du village d'El-Ançor, un bidonville baptisépar la population locale «Plastique» a été pris d'assaut par les eaux, ce qui acausé l'effondrement de plusieurs habitations de fortune et l'inondation deplusieurs d'entre elles. Situé en aval d'un oued, le bidonville a été submergépar un torrent d'eau et de boue déchaîné. 50 familles ont été évacuées par lessapeurs-pompiers, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile.Une dizaine de familles qui étaient recasées dans une école aux Andalouses ontété également évacuées suite à l'inondation de la bâtisse, a-t-on appris desources locales. Les familles sinistrées, qui comptaient quelques blesséslégers, ont été évacuées vers le dispensaire d'El-Ançor. Dans la commune d'AïnEl-Turck, la circulation étaient au compte-gouttes, hier, particulièrement surla route nationale qui dessert la ville. Non en raison du rush vers les plagesbien sûr mais à cause des réceptacles d'eau qui se sont formés sur la chausséeen plusieurs lieux. C'est le cas du tronçon entre Paradis-Plage et St-Germain,à hauteur de l'hôpital Ex-Cacobatro.Là, unegigantesque mare s'est formée, obligeant les automobilistes soit à faire undétour via le boulevard des Milinettes soit à emprunter carrément la Cornichesupérieure. Une situation qui n'a pas été sans susciter l'ire des riverains,qui ont sollicité l'intervention du wali pour l'ouverture d'une enquête sur lenon curage, voire l'abandon total, des avaloirs et autres réseaux d'évacuationdes eaux et les malfaçons qui caractérisent le réseau de voirie urbaine qui aété pourtant refait il n'y a même pas deux ans.