Algérie

Des défaillances à tous les niveaux



L'émission radiophonique Forum a accueilli, ce samedi, les associations des malades chroniques, en l'occurrence les diabétiques, les cardiaques, les insuffisants rénaux et les thalassémiques. Eu égard aux problèmes vécus par cette frange de la population, un débat s'est imposé, avec notamment plusieurs interventions d'auditeurs concernés par le sujet. D'emblée, les problèmes de prise en charge des malades et la couverture sanitaire seront abordés par les présidents des associations. L'association « Pectore », des malades cardiaques et opérés du c'ur, a, par le biais de son président, Mohamed-Saïd Bendjama, fait état du manque de moyens dont pâtissent les malades cardiaques et du peu d'intérêt manifesté par les instances étatiques. Le président de l'association des diabétiques d'El Khroub, Fawzi Laouar, soulève quant à lui le problème des seringues pour les personnes atteintes du diabète de type I. Celles-ci, non remboursables, reviennent à 1500 DA par mois. Cependant, les insuffisants rénaux dialysés et les thalassémiques demeurent les plus pénalisés. Souvent, les premiers meurent dans l'attente d'une hypothétique greffe du rein. Pour 90% des insuffisants rénaux, il n'y a pas de donneurs. En 2003, l'on a enregistré 12 décès en un mois faute de prise en charge rapide. Quant à la thalassémie, maladie particulière aux habitants des pays méditerranéens, c'est une forme grave d'anémie due à une perturbation héréditaire de la synthèse de l'hémoglobine. Cette anémie héréditaire est si dramatique que les personnes qui en sont atteintes doivent recevoir des transfusions de sang tous les deux ou trois mois. En l'absence de statistiques concernant cette pathologie méconnue, le nombre de personnes qui en souffrent tournerait autour de 1000 au niveau des wilayas de l'Est. Sa prise en charge est faite, selon le président de l'association des thalassémiques, d'une manière très précaire, voir dangereuse en l'absence d'un service ou d'une salle de soins appropriés au CHU de Constantine. Les malades restent dans les couloirs, « avec tous les risques d'infections nosocomiales que cela induit ».
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