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Des défaillances à combler Secteur des TIC à l'est du pays



Des défaillances à combler                                    Secteur des TIC à l'est du pays
Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, (PTIC), Moussa Benhamadi s'est élevé, jeudi, contre la vente sur le marché parallèle des produits de la poste, dont les timbres fiscaux et les chèques de secours.
«Le secteur des TIC est devenu fournisseur du marché illicite. C'est trop», a-t-il déclaré en marge de sa tournée d'inspection à l'est du pays. «Ça a commencé par les timbres fiscaux qui se vendaient au marché noir, suivi des imprimés de demande d'avoir et de chèque de secours qui sont vendus aux abonnés, alors que c'est à la poste de les fournir», a-t-il dénoncé. «Maintenant, Il faut que tout cela cesse», a-t-il lancé en direction des responsables locaux du secteur.
Ces ventes illicites ont été constatées à Tébessa, où les citoyens se sont plaints de la vente de ces imprimés à 20, 30 et même à 100 dinars par des jeunes à proximité des bureaux de poste. «Certains volent ces imprimés à la poste pour les vendre au marché parallèle alors que d'autres les impriment», se sont-ils plaints au ministre. M. Benhamadi a instruit ses cadres à mieux informer le citoyen sur la disponibilité de tous les documents et qu'ils peuvent les imprimer à un coût moindre au cas où ils ne les trouvent pas à la poste.
Brouillage : autorité de régulation saisie
La défaillance du réseau de téléphonie mobile a été soulevée lors de la séance de travail tenue dans la wilaya de Tébessa. «Tunisiana nous souhaite la bienvenue à travers des SMS alors que nous sommes chez nous», ironise M. Benhamadi, soulignant que «c'est une question qui relève de la souveraineté nationale dans la mesure où nos communications peuvent être interceptées à l'étranger».
La responsabilité incombe entièrement aux trois opérateurs de téléphonie mobile tenus de trouver une solution immédiate à ce problème. «L'autorité de régulation est officiellement saisie pour régler ce problème», a indiqué le ministre, soulignant que les mêmes cas exposés dans d'autres wilayas ont été solutionnés.
Le problème de la pression et de l'exigüité des bureaux de poste a été également constaté dans plusieurs localités de Tébessa, de Souk Ahras et de Guelma. La construction de nouveaux bureaux de poste ne va pas intervenir dans l'immédiat. Le ministre a préconisé la location de locaux auprès des promoteurs publics pour l'ouverture de bureaux de proximité ainsi que la création de bureaux ambulants dans les régions éloignées.
L'installation de distributeurs automatiques de billets de banques (DAB) au niveau des casernes et pôles universitaires a été également recommandée par le premier responsable du secteur pour diminuer la pression sur les postes des centres-villes. Il a demandé à inciter les gens à l'utilisation du payement électronique pour faire disparaître le chèque.
Emploi : point noir
La gestion des ressources humaines fait défaut dans ce secteur des NTIC. Le manque d'effectif est un problème crucial. Les services fournis par ce secteur sont lents et la forte pression constatée est pratiquement impossible à résoudre en l'absence d'un encadrement efficace. S'ajoute au manque de personnel, la situation très ambiguë des jeunes employés dans le cadre des différents dispositifs initiés par l'Etat visant à insérer et à encourager le recrutement des jeunes diplômés. Le dysfonctionnement est très remarquable dans l'est du pays et il est visiblement créé par le manque de coordination entre les différents services publics.
M. Benhamadi a été interpellé, à maintes reprises, par ces jeunes «humiliés» pour mettre fin à leur calvaire. «Nous sommes de jeunes employés dans la cadre du filet social depuis dix ans mais nous n'avons jamais eu droit à des postes permanents alors que nous avons acquis l'expérience et le savoir faire nécessaire», diront-ils.
Les jeunes recrutés dans le cadre des dispositifs lancés en début des années 2000 (DIAP) se trouvent dans la même situation. «Nous n'avons pas eu droit au renouvellement de nos contrats. Nous sommes menacés de licenciement légal à n'importe quel moment», diront d'autres. Certains continuent de travailler mais sans aucune couverture légale. «Mon contrat a expiré depuis plusieurs mois mais je n'ai pas pu le renouveler. Je continue de travailler mais je ne sais jusqu'à quand et comment», affirment d'autres.
Même ceux ayant été mis à la porte à la fin de leur contrat ont saisi le ministre pour déplorer cette situation. «Nous sommes au chômage alors que nous avons bossé sérieusement pendant plusieurs années», ont-ils affirmé. Tous sont des diplômés universitaires victimes d'une politique d'emploi fragilisée. Ces déclarations ont choqué le ministre. «Nous n'avons pas eu un quota pour balancer ces jeunes dans le cadre des contrats de travail aidé (CTA)», ont expliqué les cadres du secteur.
La direction de l'emploi est donc pointée du doigt. «Régularisez la situation de tous ces jeunes. Faites-leur des contrats de CTA en vue de leur recrutement définitif d'ici trois années.
C'est la relève qu'il faut assurer après le départ à la retraite surtout que ce sont des jeunes ayant acquis une bonne expérience dans le domaine et peuvent bien gérer les situations», a-t-il indiqué. Toujours pour combler le vide existant, le ministre a demandé l'ouverture de recrutement national pour renforcement l'encadrement et doter le secteur de compétences.
Manque de liquidités,connexion insuffisante
Le marché illicite à Tébessa a également touché le secteur des télécommunications. Cette wilaya compte 250 cybercafés exerçant au noir dont l'accès à internet est fournie par Algérie Télécom. Cela s'ajoute à la faiblesse de la densité téléphonique et l'accès à internet et la mise en place du réseau de la fibre optique qui n'a pas encore atteint les estimations faites par les pouvoirs publics.
Le problème de créances impayées d'Algérie Télécom persiste encore dans la région de l'est du pays. Les institutions publiques administratives ou économiques sont pointées du doigt par les responsables de ce secteur. Le manque de liquidités est également évoqué par les citoyens de plusieurs communes. «C'est en voie de règlement.
La commission nationale continue de gérer le problème en assurant l'approvisionnement des bureaux de poste par des wilayas limitrophes disposant de fonds nécessaires. Nous avons fait appel à la contribution des banques publiques et ça commence à apporter ses fruits», dira le ministre qui exhorte ses cadres à rester attentifs à cette problématique.
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