Algérie

Des déclarations sans impacts sur le terrain


Au vu de ce qui se passe au ministère de l'Energie et des Mines et des décisions prises par le ministre en charge de ce secteur Youcef Yousfi, force est de dire que l'entreprise Ferrovial poursuit le sommeil qu'elle a entamé depuis des mois, voire des années.Or, les 8 milliards de DA investis par l'Etat et le changement opéré récemment à la tête de la Direction générale, tout un chacun des décideurs attendait voir appliquer une nouvelle dynamique de gestion. Il s'agissait, ni plus ni moins, de relancer la production des Wagon ballast, wagons couverts, de transport pétrole wagons lourds, de transport pétrole léger et des bétonnières. Ceux-là même que l'Algérie avait réussi durant la décennie 2004/ 2014 à exporter par centaine à destination de plusieurs pays (la France et la Russie) sous le label «Ferrovial». Puis ce fut la descente aux enfers avec la multiplication des grèves provoquées par des syndicalistes appuyés par quelques cadres véreux. La situation aurait pu changer si l'opération privatisation des Epe déficitaires envisagée de permettre le décollage de l'économie du pays, avait été appliquée. Il y a eu comme un frémissement de l'entreprise sous sa conduite par Salah Mellek. Puis il y a eu son départ inexplicable alors que tout allait pour le mieux. L'on s'est même posé des questions sur le choix du ministre Youcef Yousfi d'appeler un gestionnaire de laiterie, pour gérer une unité de métallurgie comme Ferrovial. Du lait de vache et du yaourt au wagon et ferronnerie, il semble que le même ministre n'ait pas fait le rapport. Et pourtant, pour sauver ce qui peut l'être de cette entreprise agonisante, le trésor public a investi 8 milliards DA. Apparemment en pure perte. Malgré les mesures prises, force est de constater que leur impact est très limité sur le plan de la productivité de l'entreprise. Le partenariat public-privé, démarche à laquelle a adhéré Ferrovial en participant à hauteur de 17% au capital social de la société algéro/française pour le montage des tramways «Cital», aurait pu y contribuer largement. Telles sont les explications d'anciens cadres gestionnaires. Ils s'y étaient attachés fortement dans la perspective d'améliorer la situation économique du pays. En vue de faire rayonner nos entreprises en termes de prestations de production et de qualité. C'est ce qui pourrait intervenir prochainement. On s'attend, en effet, à des décisions que le ministre devrait prendre après le constat d'insuffisance qu'il a établi. C'était à l'issu de la cérémonie de passation de consigne avec son prédécesseur. C'est ce qui ressort, des contacts entrepris avec les cadres de son secteur dans les 48 wilayas du pays. Il en a affecté ou relevé neuf d'entre-eux après avoir pris connaissance de leurs performances et de leurs insuffisances. Alors qu'il se préparait à donner un coup d'accélérateur aux différents projets visant au développement de l'industrie et des mines, Youcef Yousfi en est à revoir ses copies. Après Sider, la prochaine entreprise appelée à faire l'objet de l'intéressement du ministère pourrait être Ferrovial. Il serait même question d'affermage, de gestion déléguée et de mise en concession des structures identifiées par le gouvernement pour être confiées à des partenaires privés d'ici et d'ailleurs. Ne manquant pas d'inspiration dans un secteur d'activités socio-économiques mis à mal par l'incompétence et le laisser-aller, le ministre ne manquera certainement pas d'inspiration pour résoudre les multiples problèmes qui se posent. Pour l'heure, il reste constant dans sa dynamique de reprise en main de la gestion des groupes et entreprises. Selon des indiscrétions, sa démarche servirait de fondement aux décisions des conseils d'administrations dans le choix des gestionnaires des entreprises de l'industrie et des mines et ceux appelés à les expertiser. Les cas sont des légions d'où la position expectative des travailleurs dont plus de 300 à Ferrovial. A l'écoute de ce qui se passe dans cette entreprise, propriété du ministère de l'industrie et des mines, il y a de dire que la situation va de mal en pis. Les principaux cadres gestionnaires font dans la figuration. Ils se confinent dans l'anonymat et évitent tout contact avec la presse si ce n'est des déclarations de loin de refléter la réalité du terrain. Du côté de la production, on est loin des objectifs tracés justifiant l'apport des 8 milliards DA investis par l'Etat. Ce qui explique, éventuellement, l'absence des représentants de l'entreprise Ferrovial au forum algéro-tunisien ; organisé par la Chambre de Commerce et d'Industrie CCI) Annaba sous la présidence de Azzedine Djouadi, qui regroupe depuis ce dernier dimanche, les opérateurs économiques adhérents à la CCI d'Annaba, celle deTarf, Guelma, Skikda et Mila et leurs homologues tunisiens de la CCI de Sfax.
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