Chez nous, les
coûts des produits alimentaires, entre autres besoins sociaux, ont atteint des
sommets que peu de gens peuvent atteindre de nos jours.
En effet,
beaucoup de ménages des villes et villages arrivent difficilement à joindre les
deux bouts y compris en se serrant la ceinture A titre de comparaison, au Maroc
et la Tunisie,
les produits végétaux et animaux ne sont pas tellement onéreux du fait que la
répartition de la population est relativement moins concentrée, comme chez
nous, dans les métropoles départementales et locales tentaculaires.
Au Maroc et la Tunisie, selon la
situation décrite par des medias, quelques grandes villes seraient difficiles
d'y habiter et de supporter les coûts de l'eau, électricité, gaz…. Malgré ces
désagréments causés par l'isolement des hameaux peuplés et le peu de moyens
financiers dont disposent ces deux Etats, ci-dessus mentionnés, le niveau de vie
demeure dans l'ensemble correct et acceptable par une importante couche moyenne
de la population
Ajouter à cela,
les performances perceptibles de la production agricole en général et vivrière,
en particulier, encore vivaces dans leurs terroirs jalousement conservés et
intelligemment valorisés du point de vue diversification des cultures
maraîchères, a l'exemple du Maroc en train de concurrencer l'Espagne dans la
production des tomates, entre autres, exportées pendant la saison hivernale en
Europe et ailleurs, ainsi que l'efficacité des petits élevages liés a la
cuisine rupestre aux effets nutritionnels et attraits touristiques.
En milieu de
cette semaine, l'Algérie a proposé la création d'un organisme régional qui
aurait pour but de coordonner, dans le cadre de la coopération liée notamment à
l'autosuffisance alimentaire, les efforts des groupes 5 + 5 pays de la
méditerranée occidentale Un défi nos partagé par tous ces pays En revanche, une
communauté économique, de l'ensemble des peuples arabes, s'inscrit dans le sens
logique de l'évolution des intérêts régionaux et internationaux. A part
quelques puissances mondiales
SE NOURRIR
EXAGEREMENT AU FAST-FOOD SERAIT-IL VRAIMENT NUTRITIONNEL ?
Chez-nous,
beaucoup de jeunes gens, issus du baby-boom et de la culture rentière, ont
adopté des habitudes culinaires importées de partout : Hamburger,(1) Chaouarma, etc. ; Moukassarate (pistaches, noix de cajou, grains saumâtres de
citrouilles, etc.) Halaouiates (friandises de toutes
sortes avec tous les risques de diabète et d'intoxications)… Pourquoi ces
tendances aux empaquetages ?
En généralisant
ces dispositions, au prêt à porter et à manger, nous découvrons que cela s'est
amplifié presque partout. Ce qui est d'autant affligeant et incompréhensible,
en même temps, c'est que malgré les moyens financiers en hausse chaque année,
mis en oeuvre au profit des grands secteurs stratégiques, habitat, hydraulique,
agriculture…, les gens ressentent peu ou prou leurs impacts
Ajouter à cela,
l'insuffisance des institutions et organismes qui planifient et mettent en
Å“uvre les plans du développement agricole et rural, a titre d'exemple, afin
d'atteindre les principaux objectifs de l'autosuffisance alimentaire liée aux
traditions et le bien-être social, de la population, qui est l'un des
indicateurs le plus déterminant notamment dans les pays développés et
démocratiques.
A l'évidence, le
modèle du développement en cours chez quelques pays du monde arabe, adopté par
les pouvoirs dictatoriaux lesquels déroutent constamment les peuples, y compris
en fomentant des inquiétudes existentielles au sein des foyers, s'apparenterait
en quelque sorte à l'aphorisme ci-après.
Un jeune garçon
questionnât son aïeul forestier. Pourquoi le chacal ne cesse de hurler si fort
au crépuscule et toute la nuit ? L'aïeul lui répondit. Mon petit enfant, c'est
comme il est en train de calculer : « il vaut mieux les inquiéter et les
énerver au lieu de les laisser dormir et rêver comment me chasser le
lendemain». Ainsi, en «s'amusant», par le son et la musique chacalienne,
ils se fatiguent !
Le bon sens et la
sagesse des ruraux d'antan, seraient non seulement allégoriques mais davantage
source d'inspiration afin de comprendre réellement les enjeux et défis actuels
et de réagir pertinemment face aux mystifications de la part de quelques
gouvernants, ainsi que les élites arabes d'aujourd'hui, en panne d'imaginations
et de maîtrise des immenses potentialités naturelles et humaines dont ces pays
recèlent lesquels, malheureusement, ne possèdent pas d'élites pertinentes et
soucieuses autour du bien-être des gens.
A propos du
niveau de vie, par rapport aux salaires et les coûts d'achat, notamment des
produits alimentaires, chez les pays d'Europe occidentale, il serait utile de
remarquer que leurs gouvernants suivent scrupuleusement l'évolution de ces deux
critères, parmi d'autres, liés au bien-être global des gens, à savoir : la
qualité sanitaire et nutritive de l'alimentation, l'état de santé des
populations, et tant d'autres indicateurs liés a la maîtrise de la sécurité y
compris en cas d'intempéries exceptionnelles.
Par contre, les
gouvernants du monde arabe, en compagnie de ces soi-disant « élites politiques
et économiques», ne cessent de réfléchir, jour et nuit, comment garder le plus
longtemps possible leurs siéges et les privilèges et, donc, n'hésitent
nullement de casser le cou aux opposants, et faire dérouter la population par
divers subterfuges dont le plus machiavélique est : faire occuper les gens
autour des tracas quotidiens et les diviser afin de s'imposer sans coup férir.
Durant les
périodes sombres de l'Histoire du monde arabe, au nom de la croyance des gens,
des sicaires font sectionner carrément la tête aux opposants osant éclairer
l'opinion publique et défier les despotes lesquels paradoxalement se
retrouvent, a leur tour, sous la lame des mêmes coupeurs de têtes dirigés par
d'autres dictateurs offrant de meilleurs salaires aux tueurs a gages. Et ainsi
de suite !
A propos, de la
passion maladive du pouvoir politique sans partage, notamment en Irak et Syrie
(Baathistes) et l'Egypte nassérienne (les deux socles du panarabisme
tiers-mondiste d'antan) des personnalités maghrébines se sont inspirées, depuis
les années 1960, de ces deux courants d'obédience nationaliste puis, ces
derniers temps, islamiste nostalgique, contrecarrant le courant en faveur de la Démocratie et
l'universalisme, forment les trois tendances au sein de la ligue des Etats
arabes ainsi nommée. Non celle des peuples ! Une sémantique que les peuples
arabes, ainsi divisés, sont en train de payer au prix fort. Et ce champ
sémantique ne cesse de faire l'objet de blablablas
interminables
Depuis le début
de l'année 2011, ce sont les peuples qui affichent leurs options et au cas où
ils auraient la volonté de payer le coût de la facture en termes de
révolutions, ils briseraient le cou des dictateurs endurcis ne pensant qu'a
leur seul intérêt. Les déchus durant l'année 2011 (Tunisie, Egypte, Libye, Yemen) ont tous promis monts et merveilles, en termes de
reformes tous azimuts : pas de mandats à vie, liberté totale d'expression a
tous les niveaux, démocratisation de la succession au pouvoir politique,
investissements etc. La dictature a un visage de bois. A ce propos, le sommet
de la dictature considère les peuples, qui revendiquent leurs droits, comme...
des terroristes qu'il faut tuer à n'importe quel prix. Ce qui s'est passé en
Libye, et actuellement en Syrie, dénote cette schizophrénie.
En ce qui
concerne le régime syrien, il s'embourbe de plus en plus dans la mélasse et
crimes abjects notamment cette semaine, dont quelques régimes arabes refusent
ouvertement de condamner, voilés par des puissances mondiales, ayants le droit
du veto, dont la Chine,
de moins en moins rigide, et la
Russie, en colère depuis l'affaire libyenne, qui s'est déterminée
d'envoyer une délégation, de l'ultime chance, aux bons offices, a Damas, en vue
de proposer un ancien/nouveau compromis, mort-né, arrangeant ses visées, en
termes électoraux, avec cette fois-ci la collaboration plus prononcée des
services du régime iranien En vain, puisque à l'avenir, ce sont les peuples qui
garantiraient ces rapports de force et les intérêts stratégiques, géopolitiques
et économiques. Non les régimes.
A la lumière de
la succession rapide des événements, dans le monde arabe, beaucoup de gens
espèrent que les impacts des révolutions réussies, chez quelques pays arabes,
mettraient un terme à cette situation vaseuse(2) et intenable, en Syrie et
ailleurs, par le biais d'une relève générationnelle, inscrite dans un cadre
démocratique, assurant au mieux l'amélioration des relations politiques,
économiques, régionales et internationales Et capable d'expurger tous les
comptes, actifs et passifs, ainsi que l'ensemble des malentendus du passé. Un
rêve ? Non, c'est l'Histoire des peuples en marche !
NOTES :
1- Un
Agriculteur, me racontât qu'un jour, il entendit crier dans un fast-food :
Hamburger. Et, alors, me disait-il, il voyait des jeunes manger, avec
délectation, du pain ayant la forme d'une Mouguerguer
(Grenouille), à des prix exorbitants. Sans commentaires !
2- En plein
hiver, un vagabond dans une région d'Algérie, se met soudain à hurler : Venez,
venez, gens de la ville, me voir si je suis installé à la hauteur de votre
fontaine (assez haute). Les villageois accourraient de partout et se mettent
devant lui. Ecoutez, la mélasse a atteint mon cou Et il désigne, avec la main,
son menton. En d'autres termes, ceux qui l'écoutaient font de la plongée
sous-marine dans la… boue !
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Posté Le : 09/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com