Algérie

Des courriers sans réponse


Arbitrage - L'Inspection du travail, les instances syndicales et la justice sont sollicitées pour mettre un frein à l'incompréhensible montée au créneau des uns et des autres.
Pour accélérer la procédure de réconciliation entre les protagonistes en conflit, les élus des travailleurs s'adressent à l'Inspection du travail territorialement compétente. Pas moins de quatre lettres sont adressées à cette administration, censée prendre en charge les conflits de travail. «Malheureusement, l'Inspection du travail a fait la sourde oreille à nos doléances», nous dit Noureddine Akkou.
«C'est anormal qu'une une administration censée être neutre, voit ses responsables se calfeutrer dans un silence qui prête à suspicion.
Le responsable en charge de notre dossier refuse même de délivrer un procès-verbal de non-réconciliation pour nous permettre d'aller en justice», tempête le secrétaire général du Conseil syndical. L'Union locale d'Alger-Centre (ULAC/UGTA), instance hiérarchiquement responsable des sections syndicales de la circonscription d'Alger-Centre affiliées à l'Ugta, prend le relais. Elle adresse, pour sa part, en date du 02 octobre 2011, un courrier à l'inspecteur régional du travail avec copie au ministère du Travail, demandant son intervention pour régler un conflit qui perdure et prend de l'ampleur.
«La situation socioprofessionnelle des travailleurs de l'hôtel El-Aurassi se dégradant de jour en jour dans une indifférence inquiétante, nous vous interpellons une fois de plus en votre qualité de garant de l'application de la loi», lit-on en introduction de ce courrier. Auparavant, le premier responsable de l'Ulac/Ugta, adresse en date du 20 septembre 2011 un rapport à l'Union de wilaya d'Alger de l'Ugta, il rappelle dans son courrier à sa tutelle, la situation générale qui prévaut à l'hôtel El-Aurassi.
Il sollicite également sa tutelle d'intervenir «du fait qu'il s'agit d'un conflit collectif, nous sollicitons votre intervention auprès de la Fédération nationale du tourisme et du commerce (FNTC/UGTA) ou éventuellement le département des conflits sociaux en vue d'une prise en charge à l'effet de trouver une solution à ce problème», est-il écrit.
L'administration ne reste pas les bras croisés.
Elle introduit une action en justice en référé auprès du tribunal de Sidi M'hamed à l'encontre des membres du conseil syndical. Pour sa défense, le secrétaire général du conseil syndical met en avant un procès-verbal de constat établi par un huissier de justice, maître Hakim Saïdi, qui retrace l'ensemble des infractions à la réglementation commises par l'administration.
Dans son jugement numéro 05469/11 du 21 septembre 2011, le tribunal se déclare incompétent et conformément à la loi, toutes les dépenses sont mises à la charge du plaignant.
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