Algérie

Des coupes pour quel effet '



L'Arabie Saoudite a tenu son engagement de réduire sa production de pétrole d'un million de barils/jour en juillet, et elle tient parole également quand elle a décidé de prolonger cette coupe en août en cas de besoin. Comme il a été décidé au début du mois de juin, lors de la dernière réunion de l'Opep+, l'Arabie Saoudite a annoncé lundi 3 juillet qu'elle prolongeait du 1er jusqu'au 31 août la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour. Et si nécessaire reconduire cette coupe volontaire additionnelle pour le mois prochain, selon l'agence de presse officielle du royaume, qui se réfère à une source du ministère de l'Energie. Cette dernière a confirmé que cette réduction volontaire additionnelle vient renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l'OPEP+ dans le but de soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers. Soit, aussi longtemps que le marché n'aura pas retrouvé une stabilité des prix du baril, la réduction volontaire de la production de pétrole se poursuivra. Cette décision a été immédiatement suivie par la Russie, qui a annoncé pour sa part réduire ses exportations de 500.000 bpj en août. L'Algérie a, elle aussi, décidé, en signe de soutien à l'Arabie Saoudite, de procéder à une réduction de 20.000 barils jour, en sus des 48.000 barils jour en cours d'exécution.Avec quels effets sur le marché du pétrole ' Pas grand-chose, pour le moment. Après avoir enregistré une légère hausse suite à cette annonce de coupe par l'Arabie Saoudite et la Russie, le baril est revenu à son niveau des derniers mois (74,86 dollars). En somme, oscillant entre 72 et 77 dollars le baril depuis le mois de mai dernier, soit une perte de 11% depuis le début de l'année en cours, alors que l'Arabie Saoudite et les pays membres de l'Opep+ tablent sur un baril à 80 dollars au minimum. Est-ce possible d'atteindre ce but auquel s'attachent fermement les membres du cartel ' En juin, le ministre de l'Energie de l'Arabie Saoudite a, à deux reprises, mis en garde les « spéculateurs » sur les marchés à terme du pétrole, avertissant que ça va faire mal pour eux. Mais, jusqu'à présent, ils ont encore le dernier mot, grâce peut-être au trafic de l'or noir, qui inonde le marché. Jusqu'à quand ' Nul ne le sait. Tout dépendra de plusieurs paramètres, dont l'économie chinoise, encore à la recherche d'un bond en avant depuis la fin de la crise sanitaire. Et, l'économie mondiale d'une manière générale, toujours enchaînée à une inflation qui ne veut pas lâcher prise. Les incertitudes quant à une reprise assez rapide de l'économie mondiale pèsent lourdement sur le prix du baril de pétrole. Ainsi que le volume inconnu du trafic de pétrole provenant de plusieurs pays, qui n'obéit pas aux règles de l'Opep+.


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