Algérie

des contrôleurs séquestrés Office national des droits d'auteurs (ONDA)



Les agents avaient découvert dans l'arrière-boutique d'un magasin un atelier clandestin où plusieurs CD et DVD étaient gravés illicitement.
Trois contrôleurs de la direction régionale de l'Office national des droits d'auteurs d'Oran (ONDA) ont été séquestrés avant-hier dans un magasin sis en plein centre-ville alors qu'ils procédaient à un contrôle de routine. Les agents avaient découvert dans l'arrière-boutique du magasin un atelier clandestin où plusieurs CD et DVD étaient gravés illicitement.
L'auteur de ce délit ne s'est pas contenté d'enfermer les agents mais les a menacés de les brûler à vif à l'intérieur du local. Pendant plus d'une heure, les contrôleurs ont vécu l'enfer. Le commerçant avait décidé de passer à l'action en s'achetant une bouteille d'essence. Mais l'intervention des services de la police a permis d'éviter l'irréparable. Les contrôleurs ont été libérés et l'auteur a été appréhendé. Si la piraterie est un fléau qui porte atteinte aux caisses du Trésor et à l'industrie du disque, elle a failli coûter cher à des simples agents chargés d'appliquer la réglementation.
La contrefaçon a envahi le marché algérien au détriment des produits originaux de sorte qu'elle a réduit tous les efforts consentis pour la promotion de la culture et de la musique en particulier.En Algérie et particulièrement à l'Ouest, cette pratique a mis un frein à l'émergence de nouveaux talents au plan musical et surtout a réduit la production. 72 éditeurs ont fini par mettre la clé sous le paillasson et ont changé d'activité après la fermeture des sociétés culturelles. Le manque à gagner se chiffre à plus de 30 milliards de centimes par an.
La direction régionale d'Oran de l'ONDA précise que l'ordonnance n°97-10 du 6 mars 1997, relative aux droits d'auteurs et aux droits voisins, stipule dans son article 151 : «Le coupable du délit d'imitation et de la contrefaçon d'une 'uvre ou d'une prestation, tel que prévu aux articles 149 et 150, est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 500 000 à 1 000 000 de dinars, que la publication ait lieu en Algérie ou à l'étranger». Des brigades mixtes représentées par la police et l'ONDA ont été créées spécialement pour contrecarrer ce phénomène et préserver les droits des auteurs.


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