Un réseau démantelé et 2,5 millions de faux euros saisis Dans le cadre de la lutte contre la délinquance et la criminalité sous toutes leurs formes, la gendarmerie nationale s’intéresse depuis quelque temps aux Africains qui s’adonnent à la contrefaçon de la monnaie nationale et devises fortes. Exploitant une information selon laquelle un Africain résidant de façon illégale à Maghnia, qui prend soin de sa personne et dont les apparences extérieures éloignent de lui les soupçons, avec l’aide de 3 autres Africains (du Nigeria et de Côte d’Ivoire), prépare une escroquerie. Les gendarmes ont immédiatement pris la chose en main pour mettre fin aux agissements néfastes de la dangereuse bande. Une semaine aura sufi aux tuniques vertes pour épingler en flagrant délit deux éléments de la bande qui se trouvaient dans un dortoir à la Ville nouvelle à Oran. Lors de cette opération, les enquêteurs sont tombés sur des cabas d’un genre spécial, jamais encore vu en Algérie. Dans ces cabas, ils découvrent 2,5 millions d’euros et un produit utilisé dans la contrefaçon de monnaie. Selon nos sources, les investigations ont aussi révélé que ce réseau s’étend à la Tunisie, l’Angleterre, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Trois éléments du réseau ont été arrêtés, le quatrième demeure en fuite et est activement recherché. On apprend aussi que la bande activait dans les wilayas d’Oran et de Tlemcen et qu’elle détenait un document de la Banque européenne comportant des numéros de téléphone qu’elle utilisait pour mieux appâter ses proies auxquelles elle faisait croire que son travail est régulier et qu’il ne s’agit pas de trafic. De la sorte, les citoyens algériens leur accordent du crédit et achètent des devises fortes. Pour mieux convaincre leurs victimes que l’argent était authentique, les malfaiteurs font usage du liquide trouvé en leur possession. C’est ainsi que les contrefacteurs ont trompé, entre autres, un Algérois qui leur a confié 400 millions de centimes et un Maghnaoui auquel ils ont pris 15 millions. Selon nos sources, de nombreuses autres victimes de ces malfaiteurs n’ont pas porté plainte de crainte d’être, elles-mêmes, poursuivies par la justice. Les moyens utilisés par les faussaires ont, assure-t-on, été mis à la disposition de la justice. Présentés au procureur de la République près le tribunal d’Oran, les 2 Nigérians et l’Ivoirien ont été placés sous mandat de dépôt, leur 4e acolyte étant toujours en fuite. Dans la région ouest du pays, on signale que la contrefaçon de monnaie a pris une ampleur inquiétante, notamment au niveau des frontières terrestres avec le Maroc en passant par Oran. Ceci, confie-t-on encore, a été rendu possible du fait de l’existence d’un réseau spécialisé qui a inondé nos villes de faux billets de banque. Fadéla Z.
Posté Le : 28/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com