Une équipe de bénévoles a, durant les trois années passées, organisé une rencontre annuelle, la veille du mois de Ramadhan pour les patients diabétiques, cependant, au grand dam des patients souffrant de diabète, cette année, l'événement a été annulé à cause de la conjoncture sanitaire qui prévaut dans le pays.Le premier responsable de l'opération, Dr N. Mallem, diabétologue et président de l'Association des diabétiques aurassiens à Batna, a indiqué que pour bien prendre en charge les patients, cette année l'équipe a eu recours au renforcement du centre d'appels qui, en quelque jours, a reçu près de mille appels.
Il s'agit notamment d'appels de patients demandant des conseils afin d'éviter le déséquilibre glycémique et autres complications étroitement liées au fait de jeûner tout en étant diabétique. "Notre objectif est d'être au chevet des patients diabétiques, notamment ceux dont le jeûne présente un risque pour leur santé.
Nous ne pouvons pas leur interdire de jeûner mais notre mission est de les décourager au maximum. Quand ils insistent pour jeûner, il est de notre devoir de les accompagner et de les surveiller", nous dira le chef de file du call-center installé à Batna. En effet, choisies au peigne fin, pas moins de dix personnes dont des médecins, des éducateurs et des étudiants en médecine et en pharmacie répondent aux appels des patients pour les persuader ou bien les accompagner en ajustant ou en adaptant leur traitement.
Tarek, éducateur, avoue que l'aspect psychologique est on ne peut plus important. "En guise de préparation et d'essai, nous avons demandé aux patients de jeûner trois jours avant le mois sacré pour les suivre de près. Nous avons insisté sur l'autosurveillance régulière tout en étant prêt à rompre le jeûne si la glycémie baisse en dessous de 0,70 g ou si elle dépasse 3 g.
Ce sont les recommandations de la Fédération internationale de diabète et de DAR (Diabète et Ramadhan international). On a aussi présenté des menus types pour le ?ftour' et le ?shour' à adapter en fonction de chaque jeûneur", conclut notre interlocuteur. De son côté, Farrah Mohamed Réda, éducateur au sein de l'équipe multidisciplinaire, a indiqué que les appels ont concerné les deux catégories de patients dont les nouveaux et les anciens.
"Nos conseils ont été focalisés sur l'alimentation afin d'éviter les risques d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie. À cet effet, nous avons donné une liste exhaustive des aliments à éviter et ceux à privilégier pour chaque repas et comment les prendre, tout en insistant sur la prise d'eau que beaucoup oublient ainsi que l'activité physique qui ne sera pas chose aisée en ces temps de confinement", nous dira M. Farrah.
Pour Aymen Mohammedi, coordinateur du call-center, l'opération a été lancée au début du mois d'avril et prendra fin après le Ramadhan afin de faire le point et de dégager toutes les anomalies et les points forts de cette opération. Il déplore le fait de ne pas pouvoir regrouper comme d'habitude les patients pour une opération d'éducation thérapeutique tous azimuts qui leur permettra de jeûner dans les meilleures conditions.
FAOUZI SENOUSSAOUI
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Posté Le : 26/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi SENOUSSAOUI
Source : www.liberte-algerie.com