Algérie

Des condamnations et de lourdes peines requises contre plusieurs activistes



Des condamnations et de lourdes peines ont été requises, ce mardi, à l'encontre de militants et d'activistes du mouvement populaire dans plusieurs régions du pays, a rapporté le Comité national pour la libération des détenus ( CNLD), sur sa page facebook. Ainsi, malgré l'urgence d'instaurer un climat d'apaisement politique dans le pays, plusieurs jeunes manifestants ont été condamnés à des peines allant de six mois à trois ans de prison, alors que d'autres sont contraints de payer de fortes amendes.A Msila, Mohamed Athmane a été condamné 1 an de prison ferme et une amende de 100 000 Da. Arrêté vendredi 18 Septembre lors d'une marche à M'sila, contre le système en place, le jeune militant est accusé d'« outrage à corps constitué », « atteinte à la personne du président de la République » et de « diffusion de fausses informations ».
L'activiste et vice-président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) de Médéa, Djamel Bekhtaoui, a été, quant à lui, condamné en appel à 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 Da. Condamné en première instance à un an de prison ferme et 100 000 Da d'amende, le militant des droits de l'homme est accusé d'« atteinte à la personne du président de la République » et « incitation directe à attroupement non armé ».
Smail Guerba, un autre activiste de la wilaya de Médéa, a vu sa peine de 3 ans de prison confirmée en appel par la cour de Médéa. En détention provisoire depuis le 16 janvier dernier à la prison de Berrouaghia, Smail Guerba a été arrêté pour ses publications Facebook critiquant l'ancien chef d'Etat-major de l'armée, le défunt Ahmed Gaïd Salah, ainsi que le système en place. Il est accusé d'« atteinte à l'unité nationale » et « outrage à corps constitué ».
A Bordj Bou Arreridj, le hirakiste Nabil Bahloul a été condamné à une année de prison et à une amende de 50 000 Da. Arrêté à Alger le 29 octobre dernier puis transféré à Bordj Bou Arreridj, Nabil Bahloul a été placé sous mandat de dépôt le 3 novembre, à l'issue d'un procès en comparution immédiate, tenu au tribunal correctionnel de Bordj Bou Arreridj. Il est poursuivi pour « exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national », « partage de documents sur sa page Facebook » et « incitation à attroupement ».
A Boumerdes aussi, le parquet a requis trois ans de prison ferme et une amende de 500 000 DA à l'encontre du détenu d'opinion Hamza Djaoudi, placé sous mandat de dépôt depuis juin dernier, et poursuivi pour, entre autres, « atteinte à la personne du président de la République » et « incitation directe à attroupement non armé ». Le verdict sera rendu le 24 novembre prochain.
Des dizaines d'autres militants et activistes, certains en garde à vue, d'autres sous contrôle judiciaire ont vu leur procès, pour la énième fois, reportés.
Kenza Sifi


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)