Leur coalition
terroriste armée a volé en éclats suite aux coups consécutifs infligés par les
forces de l'ANP, dont notamment des opérations de ratissage synchronisées,
début février 2010, dans les secteurs de Sidi Bel-Abbès, Saïda et Tlemcen. Les
membres arrêtés de Djamâat Houmat Daâwa Salafia (DHS) et ceux qui leur
prêtaient main-forte se succèdent les uns après les autres devant la justice,
au gré des arrêts de renvoi.
Hier, un autre
ex-trio de cette phalange terroriste en agonie était au programme du tribunal
criminel d'Oran. Néanmoins, sur les trois mis en cause concernés, seulement un,
B. Abdelghani, 50 ans, comparaissait au box du fait que les deux autres, B.
Mohamed et B. Amine, sont encore en fuite. Ils devaient être jugés
(contradictoirement pour le premier, par contumace pour les deux autres) pour «
appartenance à groupe terroriste armé ». Après avoir bénéficié, en 2006, des
dispositions de la charte nationale pour la paix et la réconciliation
nationale, B. Abdelghani a récidivé quelque quatre années plus tard en
rejoignant les rangs du groupe DHS, alors sous la houlette de l'émir Houdhaifa,
de son vrai nom Halfaoui Lahcen, qui sera abattu par les forces de l'ANP en
février 2011 au djebel Tafrent, dans la commune de Taourira, daïra de Merine,
wilaya de Sidi Bel-Abbès.
La plupart de ses
affidés liquidés ou arrêtés, leurs « cellules » de soutien démantelés et leurs
sources d'approvisionnement en vivres, couvert et moutons asséchées, B.
Abdelghani n'a eu d'autre choix que de se livrer à nouveau aux services de
sécurité, misant sur la mansuétude de l'Etat dans le cadre de la réconciliation
nationale. C'est sans compter, cette fois-ci en tout cas, sur la lucidité et
l'intransigeance du procureur général, qui, du haut de son siège surélevé de
représentant du ministère public, a martelé ne pas croire une seule seconde à
l'histoire de prise de conscience avancée par le « faux repenti » pour endormir
le tribunal et en obtenir l'acquittement. Juges et jurés, eux aussi, sont
restés incrédules quant au prétexte présenté par le mis en cause pour justifier
son retour aux maquis après la grâce amnistiante de l'Etat au nom du peuple, à
savoir : « ils (les terroristes) m'ont forcé à remonter en me menaçant
d'exécuter tous les membres de ma famille et d'incendier ma maison ». « Tu n'es
pas redescendu par acquit de conscience mais parce que toi et tes copains
maquisards n'avez rien à trouver à manger en cette période-là. Vous étiez en
pleine disette, vous vous nourrissiez de chair de sanglier et de charognes ! »
Il a requis 10 ans de réclusion contre cet accusé. A l'issue des délibérations,
B. Abdelghani a été condamné à une peine de 7 ans de détention. Les deux autres
accusés en fuite, quant à eux, ont été condamnés à 20 ans de réclusion
criminelle par contumace.
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Posté Le : 05/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com