Algérie

Des concertations parallèles à trois niveaux



Des concertations parallèles à trois niveaux
La coordination pour les libertés et la transition démocratique a fixé la date de la tenue de la conférence nationale pour le 7 juin prochain.Durant le mois prochain, on assistera à trois niveaux de concertation: la coordination pour la transition toujours à cheval sur sa dynamique de boycott, le Pôle des forces de changement ne prendra pas part aux concertations de Ouyahia mais participera éventuellement à l'échéance des législatives anticipées et le pouvoir pour sa part poursuivra ses consultations avec les partis, personnalités proches et organisations de masse satellites. En tout cas, parallèlement aux concertations de Ahmed Ouyahia, la Coordination pour les libertés et la transition démocratique tiendra sa conférence nationale.L'opposition et le pouvoir divergent sur le diagnostic de la crise politique secouant le pays. Les partis de l'opposition s'accordent sur l'illégitimité structurelle du pouvoir et de toutes les institutions, le pouvoir nie jusqu'à l'existence d'une quelconque crise politique, selon les observateurs avertis. la solution à apporter et la méthode à appliquer. Ainsi, cette coordination a fixé la date de la tenue de la conférence nationale pour le 7 juin prochain. Cette décision a sanctionné la réunion à huis clos des leaders de partis et personnalités politiques, tenue l'après-midi d'avant-hier au siège du RCD.La rencontre s'est soldée par l'installation d'une commission technique qui se chargera des préparatifs d'organisation et du choix du lieu qui abritera cette rencontre. Une deuxième lecture de la plate-forme rédigée par la commission des experts politiques issus des chapelles politiques constituant ladite coordination, est également envisagée, selon le communiqué de ce groupe parvenu à notre rédaction.Les personnalités politiques et partis ayant participé aux consultations et partageant la démarche du groupe des boycotteurs de la présidentielle, seront destinataires d'une copie de cette plateforme après sa validation par les chefs et personnalités politiques composant cette coordination. Ceci dit, une deuxième et une troisième séries de consultations sont aussi programmées par les patrons de partis et personnalités politiques de la Coordination pour les libertés et transition démocratique, cela d'un côté.De l'autre, les concertations sur la prochaine révision constitutionnelle, annoncées au cours du dernier Conseil des ministres par le président Bouteflika, vont mobiliser, à partir du début du mois prochain, les différentes formations politiques, des personnalités nationales et des associations proches du pouvoir qui auront, au préalable, dès la mi-mai, pris connaissance des propositions d'amendements dégagées par la Commission d'experts chargée de l'élaboration de la Constitution, installée au début du processus de réformes politiques décidées en 2011.Par ailleurs, le mouvement Barakat a été l'hôte de la Coordination pour cette semaine. Les chefs des partis du Pôle national des forces de changement ont convenu de la nécessité d'approfondir le débat et la concertation à travers l'organisation d'une série de rencontres à partir du 19 juin prochain.Ces formations politiques ont décidé lors de leur rencontre tenue récemment d'engager des contacts avec d'autres formations politiques et personnalités nationales dans l'objectif de coordonner leurs positions au sujet de l'appel lancé par le pouvoir relatif à la révision de la Constitution.L'ex-secrétaire général du FLN et candidat malheureux à l'élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, qui chapeaute ce pôle, considère la démarche du pouvoir pour une révision constitutionnelle consensuelle comme une diversion, ce qui signifie qu'il rejette dans le fond et dans la forme cette initiative. Si l'opposition revendique un nouveau pacte politique consensuel pour dépasser la crise et l'impasse actuelles, le pouvoir en place nie l'existence du statu quo politique et institutionnel et se contente dans sa démarche à appeler à une simple révision constitutionnelle, est-il relevé.Tandis que l'opposition revendique une Constituante comme cadre global, passant d'abord par des pré-conditions à mettre en place, le pouvoir n'envisage qu'une révision constitutionnelle qu'il contrôlerait lui-même, de bout en bout, souligne-t-on encore.




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