Algérie

Des communes submergées par l'insalubrité



Des communes submergées  par l'insalubrité
Après la fête de l'Aïd El Adha, certaines rues et cités de la capitale se sont transformées pour la circonstance en véritables foyers d'insalubrité. La saleté a envahi les moindres recoins de l'espace urbain, et ce, en l'absence d'un travail d'accompagnement en matière d'hygiène devant éviter cette situation récurrente. Les habitants des cités et autres quartiers de la capitale, qui ne sont pas couverts par l'entreprise de collecte des ordures ménagères de la wilaya (Netcom), ont dû encore pour la énième fois subir les conséquences d'un laisser-aller avéré en matière de nettoiement par leurs responsables locaux. A l'heure où les instances sanitaires recommandent même d'éluder les sempiternelles accolades d'usage en pareille fête pour se prémunir contre le virus de la grippe A, elles passent paradoxalement outre la question de l'hygiène qui s'impose, sans pour autant passer par un quelconque enlacement de circonstance. Par ailleurs, le manque d'approvisionnement en eau dans certaines parties de la ville a converti ces dernières en un vaste champ de bataille, où se sont mêlés fourrages de bétail, éclaboussures de sang et bouse de mouton. Les autorités locales, auxquelles incombe la tâche de veiller à la propreté et au cadre de vie des citoyens, se sont illustrées par leur absence. « Il ne suffit pas de ramasser au deuxième jour de l'Aïd les déchets et les ordures occasionnés par l'événement, pour prétendre avoir effectué, comme il se doit, le travail de nettoiement, car aucune goutte d'eau n'a été déversée par les agents de l'APC dans notre cité », s'indigne un habitant de la cité Cosider dans la commune de Bordj El Bahri. Les opérations de nettoiement n'ont, en fait, pas été effectuées, car le travail devait principalement prendre cet aspect-là, tant il s'agit dans certaines communes de véritables opérations de « décontamination » comme l'exigent les règles les plus élémentaires en matière d'hygiène. « Certains habitants de Bordj EL Bahri procèdent eux-mêmes au transfert de leurs ordures ménagères vers d'autres localités, du moment qu'il n'y a dans leurs quartiers ni bacs à ordures ni ramassage régulier des ordures », témoigne un habitant. Contrairement à ces localités délaissées, les communes qui sont couvertes par Netcom ont été dotées de moyens humains et matériels suffisants. « L'entreprise a mobilisé 4000 personnes entre agents et responsables et 300 véhicules de nettoyage et de collecte (micro-bennes, bennes ''entrepreneurs'', bennes ''tasseuses'' camions-citernes, balayeuses mécaniques et autres) ont été réquisitionnés », a indiqué à l'APS le directeur technique de Netcom, Rachid Mechab. Le responsable a précisé également que « comme à chaque fête de sacrifice du moutons, l'entreprise a renforcé sa mission de collecte et de nettoiement ordinaires par un dispositif spécifique à cette journée, composé essentiellement de 3 brigades de collecte et nettoiement ». Et d'ajouter : « L'application de ce programme spécifique a démarré avant la prière de l'Aïd, à 4 h du matin plus précisément, notamment aux alentours des mosquées, placettes, cimetières et marchés, pour reprendre après la prière, à partir de 11 h jusqu'à 15 h, afin que les lieux d'abattage des moutons retrouvent leur propreté. Une dernière brigade a, par la suite, sillonné les mêmes endroits, de 21 h à 4 h du matin, pour s'assurer d'une meilleure hygiène », a-t-il encore dit.


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